LONDRES, 8 octobre. /TASS/. Environ 170 ouvrages écrits par des classiques de la littérature russe ont été dérobés en Europe entre 2022 et 2023, pour un préjudice total estimé à 3,3 millions de dollars (2,84 millions d’euros), a rapporté le journal The Guardian.
Selon la publication, les vols ont eu lieu dans des bibliothèques d’Allemagne, de Lettonie, de Lituanie, de Pologne, de Finlande, de France, de Tchéquie, de Suisse et d’Estonie. Les voleurs s’intéressaient principalement aux œuvres d’Alexandre Pouchkine (1799-1837).
En décembre 2022, les forces de l’ordre lettones ont identifié un suspect grâce à une analyse ADN: il s’agissait d’un citoyen géorgien, Beka Tsirekidze. Lors de la perquisition, les enquêteurs ont découvert des outils de restauration de livres ainsi que des cartes d’abonnement à des bibliothèques de Vienne, de Vilnius, de Kiev, de Munich et de Paris. D’après The Guardian, M. Tsirekidze, déjà condamné pour vol, possédait une expérience dans le commerce d’antiquités. Il a refusé d’indiquer s’il agissait seul ou au sein d’un réseau criminel, et n’a pas révélé les commanditaires ou organisateurs. En 2023, deux autres suspects ont été arrêtés en Pologne.
En 2024, un groupe d’enquête international a été mis en place sous l’égide d’Eurojust. Outre la Lituanie, la Pologne, la France et la Suisse, des enquêteurs géorgiens ont également pris part à l’enquête. Les autorités ont établi que M. Tsirekidze avait volé à Tallinn plus de dix ouvrages de Pouchkine, dont certains datés du XIXe siècle. Dans d’autres cas, comme à Riga, les voleurs devaient retirer la bande magnétique que « la plupart des bibliothèques européennes utilisent ». En Pologne, en revanche, les livres anciens n’étaient pas protégés par un dispositif magnétique, et les alarmes ne se déclenchaient pas lorsqu’ils étaient sortis des bâtiments.
En février 2025, au total cinq personnes ont été reconnues coupables du vol d’œuvres de classiques russes dans huit pays de l’Union européenne.