Revue de presse Russie – Service d’information TASS
Les relations entre l’Ukraine et la Géorgie se sont détériorées au début du mois de mars. Tbilissi a demandé à Kiev d’extrader le fonctionnaire en fuite Zourab Adeichvili. En réponse, David Arakhamia, leader du groupe parlementaire du parti ukrainien au pouvoir, Serviteur du peuple, a déclaré que les autorités géorgiennes devraient libérer Mikhaïl Saakachvili et renoncer aux vols directs vers la Russie, rapporte Izvestia.
Début mars, une délégation ukrainienne s’est rendue en Allemagne et en Belgique. Les représentants de Kiev ont parlé à Berlin du transfert de missiles à longue portée, tandis qu’à Bruxelles, ils ont discuté de sanctions plus sévères pour ceux qui violent les sanctions antirusses. La délégation comprenait Zourab Adeichvili, conseiller du procureur général ukrainien, que l’on voit dans de nombreuses vidéos aux côtés du procureur général Andreï Kostine. Izvestia rappelle qu’après 2012, Zourab Adeichvili a fui la Géorgie, tandis que les forces de l’ordre ont commencé à enquêter sur ses activités. Le gouvernement géorgien a publié une déclaration spéciale exigeant que Kiev livre l’accusé à la justice.
La partie ukrainienne a réagi très vivement. David Arakhamia a déclaré que Kiev n’examinerait pas la question de l’extradition de Zourab Adeichvili. Selon lui, Tbilissi devrait libérer Mikhaïl Saakachvili, renoncer aux vols directs vers la Russie et « cesser d’aider la Russie à contourner les sanctions ».
Chota Apkhaidze, politologue géorgien et expert à l’université financière du gouvernement de la Russie, s’est dit surpris par le ton des autorités ukrainiennes.
« Pour une raison ou une autre, Kiev a décidé qu’il pouvait parler à Tbilissi dans la langue des ultimatums. Elles [les autorités ukrainiennes] ne demandent pas, ne proposent pas, mais exigent. Cela n’est pas conforme à l’éthique diplomatique minimale. Il est clair que cette approche conduit à une détérioration constante des relations. Il est évident que le cycle de tension actuel n’apportera rien de positif à la situation et rendra la rupture encore plus irréversible », souligne-t-il dans son entretien avec Izvestia.