Revue de presse Russie – Service d’information TASS
Le coût de la reconstruction du gazoduc Nord Stream, détruit par des explosions en 2022, pourrait atteindre 1,2 à 1,35 milliard d’euros. Il s’agit d’une estimation préliminaire des travaux visant à éliminer l’eau des pipelines, à les stabiliser, à les réparer et à reconstituer les réserves de gaz perdues, réalisée par l’opérateur du projet, Nord Stream AG. La société l’a préparée pour une procédure judiciaire contre les assureurs occidentaux du projet, qui refusent d’effectuer les paiements. En février, Nord Stream AG a intenté une action en justice auprès d’un tribunal britannique contre des compagnies d’assurance pour un montant de 400 millions d’euros, afin de couvrir les dommages causés par des explosions sur le gazoduc. Parmi les défendeurs figurent Lloyd’s of London et Arch Insurance, qui ont refusé de couvrir les dommages.
Maria Belova, expert de la société Implement, a déclaré à Kommersant que la réparation du gazoduc ne serait viable que s’il existait une demande stable à long terme pour ce gaz, et à un prix élevé.
Cependant, selon Sergueï Kondratiev, expert de l’Institut de l’énergie et des finances, relayé par Kommersant, la reconstruction peut être pertinente même aux prix actuels du gaz. Par exemple, le BAIIDA pour les livraisons de gaz via Nord Stream dépasse actuellement 100 dollars pour 1.000 mètres cubes, de sorte que la mise en œuvre de Nord Stream permettrait de récupérer les coûts de reconstruction en quelques mois. Toutefois, ce calcul est basé sur la pleine utilisation du gazoduc. En même temps, Sergueï Kondratiev estime qu’il est peu probable que la reconstruction du gazoduc commence au cours des prochains trimestres, en raison des risques politiques élevés.