MOSCOU, 7 mars. /TASS/. Le désir ardent de la France et du Royaume-Uni d’assurer la médiation dans les négociations sur l’Ukraine avec tous leurs mauvais conseils, qui seront par la suite invoqués par Kiev, ne fera que compliquer le processus, a affirmé l’ambassadeur de Russie à Londres, Andreï Keline.
Il a notamment relevé dans une interview à la télévision russe « le désir fougueux des Européens, avant tout des Britanniques et des Français, de s’insérer avec leurs conseils nuisibles dans le processus de négociation qui se profile sur l’Ukraine ».
« Nous savons très bien comment se déroulaient les négociations avec les Ukrainiens, c’est une chose très difficile. Et s’ils commencent à faire vraiment de la médiation maintenant, je suis absolument certain que les Ukrainiens vont faire volte-face, revenir sur leurs positions, en appeler aux Européens, a noté Andreï Keline. Nous l’avons déjà eu, nous l’avons déjà vécu. Il est évident qu’il sera bien plus difficile [de mener les négociations]. »
Qui plus est, les « principaux artisans de la paix » que sont le président français Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer tentent aujourd’hui d’être » l’un plus actif que l’autre » et « de se charger du rôle de premier plan », a-t-il indiqué.
Il a souligné en outre que le Royaume-Uni voulait depuis longtemps créer deux bases sur le territoire de l’Ukraine, une option inacceptable pour la Russie.
« Nous constatons actuellement l’élaboration de modalités de l’envoi d’un contingent militaire en Ukraine après la fin des hostilités. Tout est incompréhensible: le mandat, les règles du recours à la force ou la mise en œuvre de l’infrastructure nécessaire. Il est cependant clair qu’il faudra y créer des bases. Londres rêve depuis longtemps de mettre en place deux bases navales, en mer d’Azov et en mer Noire. Cette question a été évoquée il y a assez longtemps. »
« Tout cela est absolument inacceptable pour nous, parce que cela signifiera notamment le déploiement de l’infrastructure de l’Otan sur le territoire de l’Ukraine », a-t-il ajouté.