Kiev demande à Washington des missiles ATACMS d’une portée de plus de 300 km

MOSCOU, 17 février. /TASS/. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitri Kouleba, a rencontré, dans le cadre de la conférence de Munich sur la sécurité, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, et lui a demandé de livrer de nouvelles armes, notamment des missiles ATACMS.

« J’ai rencontré le secrétaire d’État Blinken à Munich pour discuter du soutien ultérieur de l’Ukraine […] Je l’ai informé de l’urgence et des besoins prioritaires de de l’armée: munitions, systèmes de défense antiaérienne et armes à long rayon d’action. Dans ce contexte, je lui ai exposé des arguments en faveur de mise à la disposition de l’Ukraine de missiles ATACMS d’une portée supérieure à 300 km », a-t-il écrit sur le réseau social X.

Des problèmes ont actuellement surgi dans le financement des livraisons d’armements à Kiev. L’administration américaine a soumis en octobre dernier au Capitole une demande d’allocations budgétaires supplémentaires, avant tout pour aider Israël et l’Ukraine ainsi que pour endiguer la Chine et la Russie dans la région Asie-Pacifique. Le pouvoir exécutif dirigé par le président américain démocrate Joe Biden souhaiterait y consacrer environ 106 milliards de dollars.

Le sort de la demande et des projets de loi alternatifs reste incertain. Des républicains à la Chambre des représentants et au Sénat se sont récemment prononcés contre la poursuite de l’aide financière à Kiev. Le président de la chambre basse, le républicain Mike Johnson, a déclaré à plusieurs reprises son intention de lier une aide supplémentaire à l’Ukraine et le renforcement du contrôle à la frontière sud des États-Unis.

Mardi dernier, le Sénat a adopté, avec le soutien de plusieurs républicains, une version alternative du projet de loi prévoyant de débloquer 95 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine, à Israël et à Taïwan. Cependant, le document ne contient pas de dispositions visant à renforcer les contrôles aux frontières méridionales du pays. Le président de la chambre basse, le républicain Mike Johnson, avait qualifié la proposition du Sénat d’ »à priori inapplicable ». La chambre a entamé jeudi une pause de deux semaines, jusqu’à fin février, sans avoir voté sur le projet de loi.