MOSCOU, 26 février. /TASS/. Kiev prévoit d’envoyer des invitations à 160 pays pour une conférence sur le règlement du conflit en Ukraine, qui devrait se tenir en Suisse, a déclaré le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andreï Iermak.
« Au moins 160 pays recevront des invitations. […] Nous inviterons tous les pays de principes pour nous », a-t-il déclaré sur la chaîne Rada. Andreï Iermak a précisé que les États qui ont des principes pour Kiev sont ceux qui respectent l’indépendance, l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine. « Nous pouvons discuter de toutes les autres choses, nous pouvons en débattre, mais pour les questions de principe, il est important pour nous que ces pays adoptent cette position », a-t-il ajouté.
La présidente de la Confédération Viola Amherd a déclaré, à l’issue d’une rencontre avec son homologue ukrainien Vladimir Zelenski le 15 janvier, que ce dernier avait demandé à la Suisse d’organiser une conférence de paix de haut niveau et que Berne avait répondu positivement à cette demande. De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, a indiqué lors d’une conférence de presse à Davos le 14 janvier que la Russie devrait être incluse dans la discussion sur un règlement de paix.
Le 25 février, Andreï Iermak a admis que la partie russe serait invitée à la deuxième conférence sur la colonisation en Ukraine. Vladimir Zelenski a ensuite confirmé que Kiev avait l’intention de remettre son plan de règlement à Moscou lors de cette conférence, tout en soulignant qu’il ne considérait pas cela comme une négociation. Le dirigeant ukrainien a également ajouté qu’il espérait que le premier forum sur l’Ukraine se tiendrait en Suisse dans les prochains mois, peut-être au printemps.
En novembre 2022, Zelenski, s’adressant par liaison vidéo aux participants du sommet du G20, a présenté le « plan en dix points pour parvenir à la paix », qui ne tient pas compte de la position de Moscou. Il s’agit notamment du retrait complet des forces armées russes des frontières de 1991 et de la restitution à l’Ukraine du contrôle de la « zone économique exclusive » des mers d’Azov et Noire. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a noté par la suite que les déclarations de Kiev sur un règlement pacifique sont faites sans tenir compte des réalités existantes, que Moscou ne voit aucun progrès dans le processus de paix autour de l’Ukraine et qu’elle poursuivra donc l’opération militaire spéciale.