LONDRES, 19 septembre. /TASS/. Israël a porté atteinte au Hezbollah en faisant exploser massivement des bipeurs au Liban au cours des deux derniers jours, mais l’État hébreu lui-même est engagé dans une guerre d’usure contre le groupe chiite. C’est ce qu’a écrit le magazine The Economist.
Selon le média, l’armée israélienne “a fait couler le sang du Hezbollah, mais elle s’est enlisée dans une guerre d’usure”. Malgré les provocations au Liban, les frappes contre le mouvement chiite ne peuvent résoudre le dilemme stratégique d’Israël au Liban, souligne le magazine. Blesser un grand nombre de membres du Hezbollah et perturber la communication au sein du mouvement “serait le prélude parfait à une offensive israélienne de grande envergure” contre le groupe. Cependant, le gouvernement israélien n’a pas approuvé l’invasion, de sorte que l’État a été entraîné dans “une guerre d’usure limitée”, souligne The Economist.
Le média note que les généraux israéliens débattent toujours activement du moment où les hostilités à grande échelle contre le Hezbollah commenceront. Certains sont favorables au lancement rapide d’une offensive pour profiter de l’aide des porte-avions américains qui se trouvent à proximité. Mais d’autres “préfèrent prendre le temps de se reposer et de rééquiper” l’armée israélienne qui continue de combattre le mouvement palestinien radical Hamas dans la bande de Gaza, souligne le magazine.
Les 17 et 18 septembre, de nombreux appareils de communication ont explosé au Liban. Mardi, des bipeurs ont explosé presque simultanément dans différentes régions du pays, faisant 12 morts, dont 2 enfants, et 2.800 blessés, selon le ministère libanais de la Santé.
Le lendemain, une nouvelle vague d’explosions de radios portables, de téléphones et d’appareils alimentés par des batteries solaires et au lithium-ion a secoué le Liban. Cette fois-ci, les explosions ont fait au moins 20 morts et 460 blessés.