DUBAÏ, 8 juillet. /TASS/. Téhéran poursuit ses discussions avec Washington par l’intermédiaire de médiateurs sur la levée des sanctions unilatérales américaines. C’est ce qu’a annoncé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, lors de la première conférence de presse après l’élection du nouveau président de la république islamique, Massoud Pezeshkian.
« Nos canaux diplomatiques sont ouverts, ils sont variés, le processus de discussions indirectes existait et continue, nous fournirons des détails si nécessaire. Nous sommes bien placés pour les négociations nucléaires ultérieures et la levée des sanctions », a déclaré le diplomate à la chaîne de télévision Irib. Les responsables iraniens ont fait remarquer qu’Oman jouait le rôle de médiateur dans les consultations avec les États-Unis. Les deux parties discutent également de la situation au Moyen-Orient et du programme nucléaire de Téhéran.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères s’est abstenu de tout commentaire sur l’approche des négociations avec les États-Unis qu’adoptera le nouveau gouvernement formé par M. Pezeshkian. M. Kanaani a déclaré que « lors des débats électoraux, les candidats avaient déjà présenté leurs points de vue à la nation » sur les questions des sanctions et du rétablissement du Plan global d’action conjoint (PGAC) de 2015 sur le programme nucléaire iranien, dont l’administration du président américain Donald Trump s’était retirée en 2018.
« Les négociations et les accords sur le PGAC sont une voie à double sens. Le gouvernement iranien utilisera les outils de la diplomatie pour sauvegarder les intérêts nationaux, au cours des trois dernières années [sous la présidence d’Ebrahim Raïssi, décédé en mai], l’Iran avait une position claire sur le PGAC », a ajouté le diplomate.
Lors des débats électoraux, M. Pezeshkian a prôné le dialogue avec l’Occident, le rétablissement de l’accord nucléaire et l’attraction des investissements étrangers. Les analystes iraniens ont prévenu que le plan pourrait rester sur le papier si le républicain Donald Trump remportait l’élection présidentielle américaine de novembre 2024, ce qui pourrait faire dérailler le processus de négociation.
À propos du PGAC
Le Plan global d’action conjoint a été signé avec l’Iran en 2015 pour résoudre la crise liée à ses développements nucléaires par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne. Trump a pris la décision en 2018 de retirer les États-Unis de l’accord. L’actuel dirigeant américain Joe Biden a signalé à plusieurs reprises sa volonté de réintégrer Washington dans l’accord nucléaire. La Russie, le Royaume-Uni, la Chine, la France, l’Allemagne et les États-Unis négociaient avec la partie iranienne à Vienne depuis avril 2021 pour rétablir le PGAC dans sa forme initiale, qui, après plusieurs cycles, s’était terminé de manière non concluante en novembre 2022.