ATHÈNES, 3 août. /TASS/. La Grèce a fait une demande de crédit d’un montant de 1,2 milliard d’euros dans le cadre d’un fonds spécial de militarisation de l’Union européenne (Security Action for Europe, SAFE). C’est ce qu’a annoncé le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis sur les réseaux sociaux.
« La Grèce a présenté un plan de participation à la nouvelle programme européenne SAFE, sollicitant un financement de 1,2 milliard d’euros pour renforcer notre planification en matière d’armement, » a écrit M. Mitsotakis.
Selon ses déclarations, grâce à ce crédit, les achats d’armements par la Grèce pour la période 2025-2036 passeront de 28,8 milliards d’euros à 30 milliards d’euros, et le coût des livraisons annuelles d’armements et de matériel augmentera de 2,3 milliards d’euros en 2026 à environ 2,6 milliards d’euros à partir de 2028. « Ces chiffres ne sont pas seulement des indicateurs budgétaires. Ils constituent un facteur de dissuasion supplémentaire pour notre pays. C’est une croissance de l’industrie de défense grecque. C’est la création de nouveaux emplois, le transfert de savoir-faire, et un redémarrage productif de la production dans des secteurs critiques, » a souligné le premier ministre.
Le commissaire européen à la défense, Andrius Kubilius, a déclaré le 30 juillet que deux tiers des pays de l’UE avaient adressé des demandes à la Commission européenne pour des crédits ciblés pour l’achat d’armements et de matériel militaire d’un total de 127 milliards d’euros dès le premier jour de mise en œuvre du programme SAFE. Il a expliqué que les demandes de crédits militaires dans le cadre de ce programme peuvent être soumises par les pays de l’UE entre le 30 juillet et le 30 novembre, et que la Commission européenne, après évaluation de ces demandes, se chargera d’obtenir des crédits sur le marché commercial au nom de l’ensemble de l’Union européenne, qui a actuellement la plus haute notation de crédit. Des crédits militaires ont déjà été demandés par la France, la Belgique, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Grèce, Chypre, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie, la République tchèque, la Slovaquie, la Croatie, la Finlande, la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie. Les fonds de ce programme peuvent également être utilisés par les pays de l’UE pour construire des infrastructures.