TBILISSI, 7 octobre. /TASS/. Le parti au pouvoir, Rêve géorgien – Géorgie démocratique, tentera de nouveau de destituer la présidente Salomé Zourabichvili en raison de ses visites à l’étranger qui n’ont pas été approuvées par le gouvernement. C’est ce qu’a déclaré le président du parlement, Chalva Papouachvili.
« Notre Constitution est un acte fondamental où la volonté du peuple géorgien est particulièrement reflétée. Par conséquent, sa violation délibérée, ouverte et éhontée ne peut rester sans réponse. Sur cette base, la majorité parlementaire a décidé de relancer la procédure de destitution [de la présidente] et de préparer une nouvelle proposition constitutionnelle, qui sera soumise à la Cour constitutionnelle avant les élections législatives », a-t-il noté.
Selon lui, la présidente du pays continue de « violer de manière flagrante la Constitution » en effectuant de nouvelles visites à l’étranger sans l’accord du gouvernement, après que la Cour constitutionnelle a reconnu la violation de la loi fondamentale par Salomé Zourabichvili à la fin de l’année 2023. La semaine dernière, Salomé Zourabichvili s’est rendue en France, en Allemagne, en Pologne et en Belgique.
Chalva Papouachvili a expliqué qu’une fois que la Cour constitutionnelle aurait confirmé la violation de la Constitution, le parlement, qui sera renouvelé après les élections du 26 octobre, voterait la destitution de la présidente. Les votes de 100 députés sur 150 sont nécessaires pour destituer la présidente du pays. Le mandat de Salomé Zourabichvili expirant cette année, son mandat de présidente sera écourté d’un mois au maximum. Ce sera plutôt symbolique, mais c’est une question de principe d’un point de vue juridique et politique, a noté le président du parlement.
L’année dernière, Salomé Zourabichvili a effectué plusieurs visites à l’étranger sans l’approbation du gouvernement. La Constitution autorise la présidente géorgienne à exercer des fonctions représentatives en matière de politique étrangère uniquement avec le consentement du gouvernement. À cet égard, le parti au pouvoir, Rêve géorgien – Géorgie démocratique, a fait appel à la Cour constitutionnelle sur la destitution de la présidente. La Cour constitutionnelle a soutenu la demande de destitution de Salomé Zourabichvili, mais le parti au pouvoir n’a pas obtenu suffisamment de voix au parlement pour déclarer la destitution (au moins 100 voix sur 150).