LONDRES, 10 avril. /TASS/. Les grandes entreprises technologiques américaines prônent l’idée de transformer le Groenland en ville de la liberté, où des projets innovants seraient favorisés par une réglementation étatique minimale. C’est ce qu’a rapporté l’agence Reuters, citant des sources.
Selon ces dernières, les géants de la Silicon Valley souhaiteraient faire du Groenland un centre d’excellence dans les domaines de l’intelligence artificielle, des drones, des technologies spatiales, des petits réacteurs modulaires et des chemins de fer à haute vitesse. Si la discussion de cette idée en est encore à ses balbutiements, Ken Howery, entrepreneur et candidat proposé par le président américain Donald Trump au poste d’ambassadeur au Danemark, qui dirigera des pourparlers sur l’acquisition du Groenland si sa candidature est approuvée, prend assez au sérieux cette initiative des géants américains.
L’agence note que les entreprises de la Silicon Valley évoquent depuis longtemps l’idée de créer des villes à la réglementation étatique faible afin de promouvoir les innovations aussi bien aux États-Unis qu’ailleurs dans le monde. Cette idée a également été soutenue par M. Trump lors de sa campagne électorale en 2023.
Le dirigeant américain s’était dit convaincu le 13 mars que son pays annexerait le Groenland. Le 4 mars, il avait indiqué qu’il approuverait la décision de la population de l’île d’intégrer les États-Unis.
Le locataire de la Maison-Blanche avait déclaré à plusieurs reprises que le Groenland devrait rejoindre les États-Unis. Il avait menacé d’imposer des droits de douane élevés au Danemark s’il n’abandonnait pas l’île. Dès son premier mandat présidentiel, M. Trump avait proposé d’acheter le Groenland. Les autorités danoises et groenlandaises avaient rejeté cette idée.
Le Groenland est un pays constitutif du royaume de Danemark. En 1951, Washington et Copenhague, en plus de leurs engagements au sein de l’Otan, avaient signé le traité de défense du Groenland. Conformément à ce document, les États-Unis ont assumé l’obligation de défendre l’île contre toute agression.