Plus de 1.500 exécutions recensées dans le monde en 2024, selon Amnesty International

LONDRES, 8 avril. /TASS/. Plus de 1.500 exécutions ont été recensées dans le monde l’année dernière, soit le plus grand nombre depuis neuf ans. C’est ce qu’indique un rapport annuel de l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International.

« 1.518 exécutions ont été recensées en 2024, un record depuis 2015 (1.634 au moins cette année-là) – dont la majorité au Moyen-Orient », indique le rapport Condamnations à mort et exécutions 2024. Ce chiffre ne tient pas compte des milliers d’autres exécutions qui auraient eu lieu en Chine, en Afghanistan, au Vietnam et en Corée du Nord. Les informations sont également insuffisantes concernant les exécutions en Palestine et en Syrie en raison des conflits armés sur leur territoire.

Le rapport note que trois pays, à savoir l’Iran, l’Irak et l’Arabie saoudite, sont à l’origine de l’augmentation mondiale du nombre d’exécutions. Ces pays comptabilisent 1.380 exécutions. L’Irak a augmenté le nombre d’exécutions de presque quatre fois par rapport à l’année dernière (63 contre 16) et l’Arabie saoudite de deux fois (345 contre 172). En Iran, 972 exécutions ont eu lieu, contre 853 l’année dernière, soit 64% de toutes les exécutions recensées.

Si l’on tient compte de l’ensemble des pays du monde, y compris ceux où les informations sur les exécutions constituent un secret d’État, la Chine, l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Irak et le Yémen sont les cinq pays où l’on a recensé le plus d’exécutions, suivis de la Somalie (34), des États-Unis (25), de l’Égypte (13), de Singapour (9) et du Koweït (6). On recense trois exécutions en Oman.

En 2024, plus de 40% des exécutions ont eu lieu pour des infractions liées aux stupéfiants. « Les exécutions pour infractions liées aux stupéfiants ont été nombreuses en Chine, en Iran, en Arabie saoudite, à Singapour et, même s’il est impossible de confirmer les chiffres dans ce pays, probablement au Vietnam. Dans bien des cas, il a été démontré que les condamnations à mort pour ce type d’infractions touchaient de manière disproportionnée les personnes issues de milieux défavorisés, et on sait que la peine de mort n’a aucun effet sur la diminution du trafic de drogues », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.

Comme le souligne l’organisation, malgré cette augmentation des exécutions, ces dernières n’ont eu lieu que dans quinze pays, ce qui constitue le nombre le moins élevé depuis la deuxième année consécutive. 113 pays du monde ont déjà aboli la peine de mort. Dans 145 pays, elle est abolie sur le plan législatif ou en pratique.