NEW YORK, 23 avril. /TASS/. Les États-Unis envisagent d’imposer des sanctions aux banques chinoises, que la Chine utilise dans ses échanges avec la Russie. C’est ce que rapporte le Wall Street Journal en se référant à des sources.
Selon lui, il s’agit principalement des institutions financières qui contribueraient à l’exportation de biens à double usage de la Chine vers la Russie. Les restrictions imposées par l’administration américaine visent à couper ces banques du dollar, limitant ainsi leurs possibilités sur le marché international.
Selon le journal, cette option sera mise en œuvre si les efforts diplomatiques ne parviennent pas à persuader la Chine de renoncer au commerce de biens sensibles avec la Russie. Comme le note le journal, les fonctionnaires américains ont récemment « intensifié la pression sur Pékin » au cours de réunions privées et de conversations téléphoniques et avertissent que Washington est prêt à recourir à des restrictions sur les institutions financières chinoises.
Toutefois, selon le journal, de tels efforts « n’ont abouti qu’à des résultats à court terme ». Si certaines banques chinoises, selon le quotidien, ont refusé de participer au commerce en Russie, elles ont ensuite été remplacées par des institutions « régionales peu connues » qui « travaillent moins avec le dollar et craignent donc moins les sanctions américaines ». À cet égard, selon un fonctionnaire américain anonyme, les États-Unis tentent de persuader les pays européens de faire également pression sur la Chine car, selon la position des États-Unis, l’Europe a plus d’influence diplomatique sur Pékin.
Auparavant, Liu Pengyu, porte-parole de l’ambassade de Chine à Washington, avait déclaré à TASS que les sanctions américaines contre les entreprises chinoises en raison de leurs liens avec la Russie constituaient un acte de coercition économique et d’intimidation. Selon lui, de telles mesures sont inacceptables et entraîneront inévitablement des mesures de rétorsion de la part de la Chine.
Le 23 février, le ministère américain des Finances a publié une liste de nouvelles sanctions antirusses visant des personnes et des entités de Russie et d’autres États. La liste noire comprend 554 éléments, dont 57 personnes physiques et 485 personnes morales, ainsi que 12 navires. Outre les organisations russes, les restrictions touchent des entreprises de plusieurs pays, dont la Chine.