Lancement des élections présidentielles au Tchad pour la première fois depuis le coup d’État

Les Tchadiens se dirigent vers les urnes lundi, marquant la première élection présidentielle dans la région du Sahel africain depuis une série de coups d’État. Mahamat Idriss Déby, qui a pris le pouvoir après la mort de son père en 2021, devrait largement remporter la victoire, selon les analystes locaux.

Déby s’est engagé à renforcer la sécurité, à renforcer l’État de droit et à stimuler la production d’électricité. L’élection coïncide avec un retrait des troupes américaines du Tchad.

En ce qui concerne le processus électoral, les heures de vote sont de 7 h à 17 h, avec environ 8,5 millions d’électeurs inscrits.

Plus tôt, à Moundou, les forces de sécurité déployées dans six bureaux de vote ont exercé leur droit de vote le 5 mai.

Les résultats provisoires sont prévus d’ici le 21 mai, les résultats finaux étant attendus d’ici le 5 juin. Si aucun candidat n’obtient plus de 50 % des voix, un second tour aura lieu le 22 juin.

Déby fait face à la concurrence de l’ancien Premier ministre du pays, Succès Masra, qui était auparavant en exil mais est revenu en 2023, ainsi que de l’ancien Premier ministre Albert Pahimi Padacké et de sept autres candidats.

Retrait aux États-Unis

Les responsables américains ont confirmé, le 24 avril, que 75 membres des opérations spéciales de l’armée à N’Djaména, la capitale du Tchad, seraient retirés par le Pentagone en réponse aux demandes des gouvernements africains.

Le Tchad, aux côtés du Niger qui sera également témoin du retrait d’environ 1 000 soldats, veut des conditions qui serviraient les intérêts des hôtes. Cependant, les responsables américains expriment l’espoir de reprendre les pourparlers sur la coopération en matière de sécurité après les élections au Tchad du 6 mai.

Les décisions de retrait se prochent à un moment où les nations africaines se rapprochent de la Russie.

Le départ des conseillers militaires américains du Tchad, une nation désertique tentaculaire au carrefour du continent, a été motivée par une lettre du gouvernement tchadien que les États-Unis considéraient comme une menace de mettre fin à un important accord de sécurité avec Washington.

Dans une lettre envoyée à l’attaché de la défense américain la semaine dernière, des responsables tchadiens ont menacé de mettre fin à l’accord sur le statut des forces, ou SOFA, qui régit les règles et les circonstances dans lesquelles les forces militaires américaines peuvent opérer dans le pays. Bien que la lettre n’ordonnait pas explicitement à l’armée américaine de quitter le Tchad, les autorités ont déclaré à CNN qu’elle exigeait que tout le personnel américain quitte l’installation française de N’Djamena.

Photo Rwanda Government


Traduit de l’article Presidential elections launch in Chad for first time since coup (Al Mayadeen English)