NEW YORK, 3 mars. /TASS/. L’introduction par les États-Unis de droits de douane de 25% sur l’ensemble des marchandises en provenance de l’UE pourrait coûter à l’Union 1,5% de son produit intérieur brut (PIB). C’est ce que rapporte l’agence Bloomberg en se référant aux calculs de ses analystes.
Ils notent que l’économie de l’UE se trouve aujourd’hui dans une position beaucoup plus faible que pendant le premier mandat du président américain Donald Trump en 2017-2021, lorsqu’il avait imposé les premières restrictions tarifaires sur le commerce avec l’UE. Les principales « locomotives » de l’Union, l’Allemagne et la France, sont confrontées à de gros problèmes de croissance économique.
L’imposition précédemment annoncée de droits de douane américains sur les importations de tout l’acier et de l’aluminium crée également de gros problèmes pour l’industrie de la fonderie en Europe. Comme le soulignent les analystes de Bloomberg, les droits de douane pourraient contraindre les fabricants européens du secteur à supprimer 12.000 emplois. Plusieurs géants industriels, tels que l’Allemand Thyssenkrupp et le Luxembourgeois ArcelorMittal, licencient déjà dans le contexte de la crise générale que traverse l’Union européenne, et les droits de douane américains ne feront qu’aggraver leur situation.
Les grands fabricants européens de biens industriels ne seront pas en mesure d’ouvrir leurs nouvelles usines aux États-Unis à court terme pour vendre sur le marché américain, comme l’exige la partie américaine. L’UE est confrontée à la question de savoir comment l’association peut répondre à la politique économique de Washington. Une option suppose une réponse globale sous la forme des droits de rétorsion sur les produits américains, mais aussi de restrictions sur la participation des entreprises américaines aux marchés publics des pays de l’UE. Toutefois, étant donné que l’unité de la politique étrangère de l’UE est mise à mal, il sera difficile d’y parvenir, souligne Bloomberg. La deuxième option est l’élimination des barrières et restrictions internes de l’UE, empêchant la croissance européenne commune, mais cela nécessite une volonté politique commune des pays de l’UE.