ONU, 24 février. /TASS/. Une dizaine de plans de paix sur l’Ukraine existent actuellement dans la communauté internationale, la plupart d’entre eux sont connus du public, mais plusieurs plans sont secrets. C’est ce qu’a déclaré le ministre suisse des Affaires étrangères, Ignazio Cassis.
« Au total, il existe une douzaine de plans de paix. Nous parlons évidemment du plan en dix points du [président ukrainien Vladimir] Zelensk, et il y a six ou sept plans publics, ainsi que des plans secrets », a-t-il déclaré aux journalistes lors d’une séance d’information au siège des Nations unies à New York.
La conférence suisse devrait examiner autant de propositions que possible, a déclaré M. Cassis. « Il y a beaucoup d’idées. Certains États ont des idées et cette conférence devrait permettre de les analyser, de trouver un dénominateur commun et, sur cette base, d’avancer pas à pas », a souligné le chef de la politique étrangère suisse.
La présidente de la Confédération Viola Amherd a déclaré, à l’issue d’une rencontre avec son homologue ukrainien Vladimir Zelenski le 15 janvier, que ce dernier avait demandé à la Suisse d’organiser une conférence de paix de haut niveau et que Berne avait répondu positivement à cette demande. De son côté, le ministre des Affaires étrangères, M. Cassis, a indiqué lors d’une conférence de presse à Davos le 14 janvier que la Russie devrait être incluse dans la discussion sur un règlement de paix.
La Suisse, pays non membre de l’Otan et de l’UE, soutient les sanctions anti-russes de l’UE. En 2022, le gouvernement russe a approuvé une liste d’États et de territoires étrangers qui commettent des actes inamicaux à l’encontre de la Fédération de Russie, de ses entreprises et de ses citoyens. La Confédération suisse figure sur cette liste.
En novembre 2022, Zelenski, s’adressant par liaison vidéo aux participants du sommet du G20, a présenté le « plan en dix points pour parvenir à la paix », qui ne tient pas compte de la position de Moscou. Il s’agit notamment du retrait complet des forces armées russes des frontières de 1991 et de la restitution à l’Ukraine du contrôle de la « zone économique exclusive » de la mer d’Azov et de la mer Noire. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a noté par la suite que les déclarations de Kiev sur un règlement pacifique sont faites sans tenir compte des réalités existantes, que Moscou ne voit aucun progrès dans le processus de paix autour de l’Ukraine et qu’elle poursuivra donc l’opération militaire spéciale.