ISTANBUL, 2 juillet. /TASS/. Un premier groupe de 50 combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation reconnue terroriste et interdite en Turquie, déposera les armes dans les dix prochains jours à Dohuk, dans le nord de l’Irak. Selon le journal progouvernemental turc Hürriyet, ce processus de désarmement, annoncé après l’autodissolution du groupe, pourrait s’achever d’ici septembre.
La remise des armes se fera sous la supervision des représentants turcs, des autorités centrales tirakiennes et de l’administration du Kurdistan irakien, sans la participation d’autres pays ni de l’ONU, précise Hürriyet. Par la suite, tous les camps des combattants kurdes seront placés sous le contrôle des autorités irakiennes.
Le porte-parole du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir en Turquie, Ömer Çelik, a indiqué mardi aux journalistes qu’un désarmement pourrait intervenir très prochainement. « Je ne souhaite pas fixer de date précise. […] Nous sommes à un stade où cela peut se produire dans les jours qui viennent. Ce sera un pas crucial pour débarrasser la Turquie du terrorisme », a-t-il déclaré.
Le journal Sabah a précédemment rapporté que le désarmement du PKK pourrait prendre trois ou quatre mois. Il est prévu que 3.400 personnes remettent leurs armes, dont environ 2.000 pourraient retourner en Turquie. Environ 250 représentants de la direction du PKK quitteront l’Irak et la Syrie pour se rendre dans des pays européens et en Afrique du Sud.
Fin février, le leader du PKK, Abdullah Öcalan, qui purge une peine de prison à vie en Turquie, a appelé tous les groupes associés au parti à déposer les armes, à mettre fin au conflit avec Ankara et a exhorté le PKK à se dissoudre. En mai, le PKK a tenu un congrès et a pris la décision de se dissoudre et de cesser les combats après presque 50 ans de confrontation armée avec la Turquie. Un communiqué du congrès indique que le parti, qui a été reconnu comme terroriste en Turquie, passe désormais à des moyens de lutte démocratiques et politiques.