Berlin, Varsovie et Paris ont appelé à utiliser l’industrie pour les buts de l’Otan

BRUXELLES, 3 avril. /TASS/. Les ministres des Affaires étrangères d’Allemagne, de France et de Pologne, Annalena Baerbock, Stéphane Séjourné et Radoslaw Sikorski, ont appelé à l’utilisation de toute la puissance industrielle de l’Europe pour les besoins militaires, l’un des objectifs clés pour le développement de l’Otan. C’est ce que les ministres ont exprimé dans l’édition européenne du journal Politico, à la veille du 75e anniversaire de la formation de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord.

« Il faut profiter de toute la capacité industrielle de notre continent pour moderniser notre potentiel militaire en intensifiant la production et en réalisant des économies d’échelle », ont noté les dirigeants.

Les ministres ont également indiqué que les dépenses militaires de minimum 2% du PIB atteintes par les gouvernements des trois pays ne doivent pas être une limite pour les dépenses d’armements de l’Otan. « Ces chiffres sont seulement un point de départ », sont convaincus les diplomates.

Par ailleurs, des dirigeants politiques ont déclaré la nécessité de construire un système de défense européenne plus solide, craignant que Donald Trump, qui a une position sceptique envers l’Otan, puisse être élu président des États-Unis de nouveau.

« Depuis longtemps, les États-Unis se sont chargés de la plupart des dépenses. Mais la défense collective, c’est nos efforts communs. Dans ce cas, nous admettons l’importance d’une défense européenne plus puissante et combative », ont indiqué les ministres.

Le 15 février, à Bruxelles s’est tenue la rencontre des ministres de la Défense des pays de l’Otan. L’un des thèmes des pourparlers était le renforcement de la production des projectiles dont une partie va être envoyée en Ukraine et l’autre va reconstituer les stocks des pays de l’Alliance qui apportent leur aide à Kiev. Le 14 février, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a informé qu’en 2024 18 des 31 pays de l’Otan dépenseront pour la défense plus que 2% de leur PIB. Ainsi, l’Alliance n’a pas réussi à réaliser l’engagement inscrit dans la résolution du sommet de l’Otan de 2014 au pays de Galles visant à ramener les dépenses militaires de chaque pays de l’Otan à 2% du PIB dans un délai de dix ans, c’est-à-dire d’ici à 2024.