CHISINAU, 1er septembre. /TASS/. L’ambassadeur de l’UE en Moldavie, Janis Mazeikis, dont le mandat est arrivé à terme, a couvert pendant quatre ans les violations des droits de l’homme et de la liberté d’expression, ainsi que d’autres abus commis par la présidente Maia Sandu et le Parti action et solidarité (PAS) actuellement au pouvoir. C’est ce qu’a déclaré l’ancien procureur général Alexandr Stoianoglo, l’un des dirigeants du bloc Alternativa de l’opposition pro-européenne.
Selon M. Stoianoglo, Janis Mazeikis a dirigé la délégation de l’UE à un moment critique où la démocratie était souvent évoquée mais de moins en moins appliquée. Il a dénoncé une justice aux ordres, une Cour constitutionnelle politisée, la suppression de médias dérangeants et l’écrasement de la liberté d’expression. « Tout cela dans un pays aux ambitions européennes », a-t-il déclaré sur Telegram.
M. Stoianoglo a également affirmé que la réforme de la justice et la lutte contre la corruption, proclamées par les autorités, n’étaient qu’un écran de fumée pour régler des comptes avec l’opposition. Dans ce contexte, l’ambassadeur de l’UE aurait adopté une attitude froide, saluant des réformes purement théoriques tout en fermant les yeux sur les violations réelles.
Il a rappelé que, sous le prétexte de réformer la justice, Mme Sandu et son parti avaient usurpé le pouvoir, entraînant des arrestations d’opposants, l’interdiction de plusieurs partis, la suspension de quatorze chaînes de télévision et le blocage d’une cinquantaine de médias critiquant le gouvernement.
Le centre Patriot, créé par la présidence, est décrit comme une institution engagée contre les « traîtres à la nation » s’opposant à l’intégration européenne. Ce centre rappelle le site ukrainien Mirotvorets, listant des leaders d’opposition, des acteurs publics et des journalistes critiques envers le pouvoir. L’opposition accuse les autorités de contrôler tous les organes de l’État grâce à des financements d’ONG soutenues par l’Occident.