Revue de presse Russie – Service d’information TASS
Le Royaume-Uni veut signer un accord commercial avec l’Inde, ce qui lui ouvrirait les portes d’un immense marché dans son ancienne colonie. Cependant, New Delhi, conscient que l’accord est avant tout nécessaire pour Londres, n’est pas pressé de satisfaire aux conditions britanniques, constate Nezavissimaïa Gazeta.
Oleg Okhochine du Centre d’études britanniques de l’Institut de l’Europe de l’Académie des sciences de Russie, rappelle que « les négociations ont commencé en janvier 2022, et [le premier ministre britannique de l’époque] Boris Johnson a alors déclaré qu’un accord devrait être conclu dans les six mois, ce à quoi [le ministre indien du Commerce Vedprakash] Goyal a répondu que l’Inde n’avait pas l’intention de conclure des accords avec quelque pays que ce soit si on lui mettait un pistolet sur la tempe ». Le spécialiste note que le cabinet de Keir Starmer se montre plus mesuré, ce qui pourrait porter ses fruits.
De plus, Londres ne peut que s’inquiéter de l’environnement politique: une coopération accrue entre l’Inde et la Russie, l’adversaire politique du Royaume-Uni, ne fait certainement pas les affaires de Downing Street. Il y a également un autre facteur qui dérange les Britanniques: l’Association européenne de libre-échange (AELE), qui comprend l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse, a déjà conclu un accord commercial avec l’Inde, ce qui heurte évidemment l’amour-propre du Royaume-Uni, qui a historiquement des liens beaucoup plus étroits avec l’Inde, souligne le journal.