BERLIN, 18 février. /TASS/. Sahra Wagenknecht, députée du Bundestag et présidente du parti allemand Alliance Sahra Wagenknecht – Pour la raison et la justice (BSW), estime que la participation de l’armée allemande à une éventuelle mission de maintien de la paix en Ukraine en cas de cessez-le-feu pourrait entraîner l’Allemagne dans un conflit avec la Russie.
« L’Ukraine a besoin de garanties de sécurité, mais les soldats de l’Otan ne seront pas des soldats de la paix dans un cessez-le-feu fragile », a-t-elle déclaré à l’agence de presse DPA. Au contraire, a-t-elle ajouté, cela pourrait « entraîner l’Allemagne dans une guerre dévastatrice avec la puissance nucléaire russe si des combats reprenaient ». « La BSW est le seul parti représenté au Bundestag [parlement allemand] qui s’oppose sans équivoque au déploiement de soldats allemands en Ukraine », a déclaré Mme Wagenknecht.
Elle estime que des pays non européens pourraient garantir un éventuel cessez-le-feu en Ukraine. Les garanties de sécurité, selon la députée, devraient provenir de puissances non-alignées, qui ont proposé leur médiation dans le conflit en Ukraine: le Brésil, l’Afrique du Sud et la Chine. Dans le même temps, Mme Wagenknecht a exhorté les candidats au poste de chancelier allemand à clarifier leur position sur cette question avant les élections au Bundestag, qui se tiendront le 23 février.
Le gouvernement allemand devrait également rendre publiques les données relatives aux dépenses prévues pour la reconstruction et le soutien militaire à l’Ukraine. « Les électeurs ne doivent pas être laissés dans l’ignorance », a déclaré Mme Wagenknecht. Dans le même temps, la femme politique allemande a salué les discussions entre les États-Unis et la Russie sur l’Ukraine à Riyad. Elle a de nouveau accusé l’Europe et l’Allemagne de « ne pas avoir pris une seule initiative de négociation raisonnable ».
Olaf Scholz s’est dit irrité le 17 février par les discussions sur l’envoi de troupes européennes pour participer à une éventuelle mission de maintien de la paix en Ukraine. Il a qualifié ces débats de « totalement prématurés » tout en soulignant qu’il était fondamentalement opposé au déploiement de forces européennes de la paix en Ukraine sans la participation des États-Unis.
Le premier ministre britannique, Keir Starmer, a précédemment annoncé dans un article du Daily Telegraph sa disposition à dépêcher des troupes en Ukraine comme garantie de sécurité pour les autorités de Kiev en vue du règlement du conflit. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a déclaré que l’apparition de contingents militaires étrangers en Ukraine aurait des conséquences extrêmement néfastes, voire irréparables.