GENÈVE, le 22 janvier. /TASS/. L’Iran n’a ni l’intention ni le désir de concevoir l’arme nucléaire, a déclaré le vice-président du pays, Mohammad Javad Zarif, en marge du Forum économique mondial de Davos.
« Si nous voulions mettre au point la bombe atomique, nous l’aurions fait depuis longtemps », a-t-il indiqué au journaliste américain Fareed Zakaria qui l’a prié de commenter les données du renseignement américain selon lesquelles Téhéran serait sur le point de créer des armes de destruction massive. Selon Mohammad Javad Zarif, les politiques israéliens affirment depuis plus de 20 ans que l’Iran n’a besoin que de « quelques jours » pour tester l’arme nucléaire. « Alors, où est-elle? », a-t-il lancé.
« Certains cherchent à faire de l’Iran une menace pour la sécurité. Or, l’Iran n’en est pas une. L’iranophobie et l’islamophobie sont des outils pour appliquer des politiques comme, par exemple, le génocide à Gaza », a-t-il poursuivi, ajoutant que depuis le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien en 2018, Téhéran avait fait de grands progrès dans le développement de son programme nucléaire.
Le président américain Donald Trump a précédemment estimé possible un conflit armé avec l’Iran en raison de tentatives présumées de conception de l’arme nucléaire.
L’Iran applique depuis 2003 une fatwa (décision religieuse) du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, selon laquelle la fabrication de l’arme nucléaire est interdite, étant contraire à l’islam. Les politiques iraniens l’invoquent comme argument pour justifier le caractère exclusivement pacifique du programme nucléaire national.
Le 1er novembre dernier, le conseiller du dirigeant iranien, Kamal Kharrazi, a déclaré qu’un changement de la doctrine nucléaire de Téhéran serait possible en cas de « menace existentielle » pour le pays. Selon lui, l’Iran dispose des capacités techniques pour fabriquer l’arme nucléaire et la décision de l’ayatollah Ali Khamenei est l’unique obstacle.