Berlin fait face à une pression intérieure en faveur de la cessation de l’aide à Kiev

NEW YORK, 22 août. /TASS/. Le gouvernement allemand se heurte à une pression croissante à l’intérieur du pays qui pourrait le pousser à cesser son aide à l’Ukraine et à insister plus activement sur les négociations de paix, rapporte le New York Times.

Le journal l’explique par des divergences aiguës en Allemagne au sujet du budget et au nombre croissant des preuves de la destruction du gazoduc Nord Stream par l’Ukraine. Bien que le chancelier Olaf Scholz ait immédiatement dissipé les craintes d’une réduction de l’aide à l’Ukraine, son gouvernement de coalition devient de plus en plus impopulaire. En septembre, il fera face aux élections cruciales qui devraient être marquées par un succès des partis d’extrême-gauche et d’extrême-droite appelant à cesser l’aide militaire à Kiev.

Le New York Times ajoute que le gouvernement allemand sera très embarrassé si le procureur général accuse des responsables ukrainiens d’implication dans la destruction de Nord Stream. Berlin a échoué à obtenir l’interpellation d’un nageur ukrainien résidant en Pologne, ce qui a nourri des théories stipulant que le gouvernement polonais, très opposé à la construction des gazoducs russes, aurait pu contribuer à leur destruction. Ces suspicions ont déjà renforcé les tensions dans les relations entre l’Allemagne et la Pologne et ont remis en cause le soutien inconditionnel de Berlin à Kiev.

Le journal Süddeutsche Zeitung a annoncé le 14 août, évoquant l’enquête commune avec la chaîne ARD et le média Die Zeit, que le parquet général avait émis un mandat d’arrêt contre un instructeur de plongée ukrainien soupçonné d’être impliqué dans les explosions sur Nord Stream. Celui qui aujourd’hui est recherché vivait ces derniers temps en Pologne, avait fait savoir le journal, ajoutant que le parquet allemand soupçonnait deux autres instructeurs de plongée ukrainiens. En outre, les médias allemands ont accusé la Pologne de refuser de coopérer. D’après les enquêteurs allemands, dès le début, les autorités polonaises « n’étaient pas prêtes à collaborer ».

Le Wall Street Journal a fait savoir que le président ukrainien Vladimir Zelenski avait approuvé le projet visant à faire sauter les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2, avant de faire marche arrière après que la CIA eut appris le projet.