La télévision nationale nigérienne a diffusé jeudi les images d’une saisie d’armes en plein cœur de Niamey. La perquisition a été menée les 19 et 20 février dans une villa du quartier Francophonie Extension Tchangarey et au siège de la mission européenne EuCap Sahel. Pour les autorités nigériennes, ces armes sont la preuve que la France préparait des actions clandestines contre la junte.
Dans un messe sur X, le CNSP révèle la « découverte à Niamey des caches d’armes de guerre dans une villa au quartier Francophonie extension Tchangarey occupé par des instructeurs militaires Français, qui s’est révélé être un vrai centre d’opération militaire et au siège de l’ECAPE SAHEL. Les perquisitions ont permis de découvrir tout un arsenal de guerre destiné à mettre une stratégie de déstabilisation de notre pays ». Les forces de sécurités du Niger ont perquisitionné de longues heures la villa en question et également le siège de l’ECAPE SAHEL. Selon les informations, les forces de police et de gendarmerie qui ont mené l’opération conjointe, ont été alerté du convoyage de ce matériel vers Niamey, par un ancien colonel de l’armée française.
Le matériel militaire découvert en ces lieux comprend quatre drones, vingt fusils Oberland avec leurs 438 chargeurs, vingt-cinq pistolets automatiques Clock avec 88 chargeurs, ainsi que divers autres équipements tels que des mallettes de transport (24), des pièces de rechange, des cartouches (21 sachets), des grenades à mains, des canons de fusil silencieux, des gilets pare-balles, des casques lourds militaires. Cette saisie majeure a mis en lumière les efforts des autorités nigériennes pour contrer le trafic d’armes et assurer la sécurité dans la région.
Les détails supplémentaires sur l’origine des armements et les personnes impliquées devraient être divulgués dans un avenir proche, alors que les enquêtes se poursuivent. Cette situation intervient alors qu’Africa Intelligence révèle que le chef militaire du Niger a rappelé l’attaché de défense du pays à Paris. Et pour la première fois depuis près de cinquante ans, Niamey n’enverra aucun de ses officiers en formation en France.
Le Niger enchaîne les coups contre la colonisation et ce n’est que le début de ce long chemin.
French Press TV