WASHINGTON, 20 juillet. /TASS/. Les déclarations des autorités américaines au sujet du citoyen américain Evan Gershkovich ne résistent pas aux critiques: il a été condamné en Russie non pour journalisme, mais pour ses activités d’espionnage et sa culpabilité a été prouvée, a déclaré l’ambassadeur de Russie à Washington, Anatoli Antonov.
« Ce n’est pas la première fois que nous constatons des tentatives des cercles dirigeants américains pour attaquer la justice russe. L’approche sélective de Washington quant à ce qui est juste, équitable et légal est notoire. Evan Gershkovich a été condamné non pas pour journalisme, mais pour espionnage. Sa culpabilité a été prouvée au cours du procès. Les affirmations selon lesquelles la Russie porterait atteinte à la liberté d’expression et aurait lancé une « chasse » aux Américains ne résistent pas aux critiques », a-t-il indiqué sur la chaîne Telegram de l’ambassade.
« Ce sont justement les États-Unis qui persécutent les citoyens russes dans le monde entier et les envoient en prison sous des prétextes inventés. L’espionnite en Amérique dépasse toutes les bornes. Les employés du FBI intimident les représentants de la diaspora russe et les accusent de violer la législation sur les agents de l’étranger simplement parce que nos compatriotes promeuvent les réalisations de la culture de leur patrie historique et tentent ainsi de lutter contre la russophobie. »
« En ce qui concerne la liberté d’expression et l’attention apparente envers les représentants de la presse, ici aussi Washington a recours au deux poids deux mesures, a poursuivi Anatoli Antonov. Il suffit de rappeler les nombreuses années de persécutions de Julian Assange parce qu’il a publié des informations compromettant la politique américaine. Ou la mort tragique dans les cachots ukrainiens du journaliste américain Gonzalo Lira, que personne n’a remarquée ici. Ainsi, seuls ceux qui se livrent à des activités subversives contre des pays qui n’arrangent pas les États-Unis sont qualifiés de « combattants pour la liberté ». »
Evan Gershkovich séjournait en Russie en tant que correspondant du Wall Street Journal. Selon le Centre des relations publiques du Service fédéral de sécurité de russe, « agissant sur instruction de la partie américaine, il recueillait des informations constituant un secret d’État sur les activités d’une entreprise de l’industrie militaire de Russie ». Le reporter a été interpellé fin mars 2023 à Iekaterinbourg. Une affaire pénale a été intentée contre lui pour espionnage. Lui-même plaide non coupable. Vendredi, Evan Gershkovich a été condamné à seize ans de prison pour espionnage.
Le président russe Vladimir Poutine a indiqué le 5 juin que les États-Unis prenaient des mesures énergiques dans le cadre de l’affaire Gershkovich et que le problème pouvait être résolu mais uniquement « sur base de réciprocité ».