CHISINAU, 8 octobre. /TASS/. Bruxelles prépare la Moldavie à la guerre, en la considérant non comme un futur membre de l’Union européenne, mais comme un territoire de première ligne. C’est ce qu’a déclaré l’ancien président moldave Igor Dodon, dirigeant du principal parti d’opposition, le Parti des socialistes, autour duquel a été créé le Bloc patriotique.
« Les dirigeants actuels de l’UE préparent la Moldavie à la guerre et considèrent notre pays non comme un futur membre de l’Union européenne, mais comme un territoire de première ligne qu’ils pourraient théoriquement utiliser contre leurs adversaires géopolitiques. C’est pourquoi ils ont besoin ici d’un pouvoir qui leur soit soumis: Maia Sandu et son Parti action et solidarité. Et c’est pourquoi ils inondent la Moldavie de matériel militaire, afin d’allumer, si nécessaire, un nouveau foyer de tension sur la carte », a écrit M. Dodon sur sa chaîne Telegram.
Récemment, le parlement moldave a approuvé la stratégie de sécurité nationale proposée par Mme Sandu, dans laquelle la Russie est qualifiée de principale menace. Le document précise que, malgré la neutralité permanente inscrite dans la Constitution, la Moldavie renforcera sa coopération dans ce domaine avec l’Otan et les pays de l’UE, tout en augmentant ses dépenses militaires. Toutes les forces d’opposition critiquent ces dépenses consacrées à la défense en pleine crise économique.
Cette orientation inquiète les autorités de l’autonomie gagaouze ainsi que celles de la République autoproclamée de Transnistrie, préoccupées par la multiplication des exercices de l’Otan près de la zone de sécurité surveillée par les forces de maintien de la paix russes. L’opinion publique en Moldavie s’inquiète également de la présence de soldats étrangers, de plus en plus visibles dans les rues des villes.
Le service de presse du Service de renseignement extérieur de la Russie (SVR) n’a pas exclu la possibilité d’une entrée des forces armées des pays de l’UE ou de l’Otan en Moldavie afin de maintenir la République dans le sillage d’une politique russophobe. Le service a précisé que des provocations contre la Transnistrie ou contre les forces de maintien de la paix russes sur le Dniestr pourraient aussi servir de prétexte à une telle intervention.
Photo Vadim Ghirda/AP