HARARE, 9 mars. /TASS/. Le maintien des sanctions américaines contre le Zimbabwe est infondé et constitue une attaque directe contre les structures de l’État et le peuple, a déclaré le ministre zimbabwéen de l’Information, Jenfan Muswere, en commentant la prorogation des restrictions annoncées par Washington contre le président Emmerson Mnangagwa et plusieurs responsables.
« Les États-Unis ne sont pas le régulateur du monde et imposer et prolonger des sanctions constitue une attaque directe contre les institutions et la population du Zimbabwe […] Nous continuons d’appeler les États-Unis à lever les sanctions sans conditions. »
Il a souligné que le gouvernement du pays dirigé par le président Emmerson Mnangagwa avait une tolérance zéro à l’égard de la corruption et que la politique étrangère du pays se fondait sur le principe selon lequel le Zimbabwe était l’ami de tous et l’ennemi de personne. Le pays a mis en place des structures anti-corruption dans le cadre de l’Union douanière d’Afrique australe (SACU) ainsi que la Commission anti-corruption du Zimbabwe et de la police nationale. La Commission du service judiciaire bénéficie également de ressources et de capacités, les dossiers de corruption sont portés devant les tribunaux. En outre, a poursuivi Jenfan Muswere, le Zimbabwe dispose d’institutions professionnelles bien équipées qui soutiennent une démocratie fonctionnelle et font respecter l’État de droit. « Ce qui fait que la prorogation des sanctions est infondée et injuste. Ces sanctions sont illégales au regard du droit international et nous appelons à leur suppression. »
Le ministre a indiqué que les questions liées à la persécution présumée des opposants politiques étaient absolument absurdes, car il n’existait aucune trace connue de tels évènements. « Nous devrions être capables de séparer les questions politiques des questions pénales », a-t-il noté. « Nous pratiquons la démocratie dans notre propre pays pour notre propre bien et en termes de nos lois et en termes de notre Constitution. Quiconque incite à la violence sera arrêté et poursuivi [en justice]. »