MOSCOU, 8 avril. /TASS/. L’ex-commandant en chef des forces armées ukrainiennes Valeri Zaloujny a confirmé l’existence d’un état-major secret à Wiesbaden, en Allemagne, depuis 2022 ayant pour but de permettre aux pays occidentaux d’aider Kiev à élaborer des opérations militaires contre la Russie.
« On a beaucoup parlé de Wiesbaden la semaine dernière. Cet état-major a effectivement été notre arme secrète pour planifier des opérations et fournir tout le nécessaire pour les mettre en œuvre », a-t-il écrit sur Facebook*.
Il a précisé que cet état-major se trouvait initialement au siège du Commandement des forces des États-Unis en Europe (Eucom) à Stuttgart, avant d’être transféré à Wiesbaden. « Nous y élaborions des opérations, effectuions des jeux de guerre, identifiions les besoins des forces armées ukrainiennes et transmettions des informations à Washington et aux capitales européennes », a-t-il ajouté.
M. Zaloujny n’a communiqué aucun autre détail concernant la planification des opérations, notamment ses différends avec les Américains, en particulier lors de l’offensive ukrainienne de 2023.
Précédemment, le New York Times avait publié un article affirmant que les États-Unis s’étaient beaucoup plus impliqués dans le conflit en Ukraine que ne l’avait prétendu Washington. Selon le quotidien, les États-Unis fournissaient quotidiennement à Kiev des informations sur les positions russes depuis leur base militaire à Wiesbaden. Par ailleurs, Washington vérifiait et contrôlait chaque frappe effectuée par des lance-roquettes multiples Himars en 2022. La même année, la marine américaine avait commencé à partager des renseignements avec Kiev pour permettre à ce dernier de frapper des navires russes en mer Noire.
Selon le journal, l’Agence centrale de renseignement (CIA) des États-Unis avait coordonné avec Kiev des frappes sur la Crimée en automne 2022 et en janvier 2024, et les militaires américains avaient commencé à aider l’Ukraine à porter des frappes en profondeur sur le sol russe en 2024.
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*Instagram et Facebook étant la propriété de la société Meta qui est reconnue comme une organisation extrémiste en Russie depuis le 21 mars 2022, leurs activités sont interdites dans le pays.
Photo AP