Washington n’envisage pas de lever ses sanctions contre la Syrie dans l’immédiat

WASHINGTON, 24 avril. /TASS/. Les États-Unis n’ont pas l’intention de lever prochainement les sanctions unilatérales imposées à la Syrie. C’est ce qu’a déclaré Tim Lenderking, haut responsable au Bureau des affaires du Moyen-Orient au sein du département d’État.

« Nous avions bien entendu imposé des sanctions à la Syrie, à sa direction. Elles ne seront pas levées du jour au lendemain. Contrairement à certains pays, nous ne sommes pas pressés de rétablir notre présence en Syrie », a-t-il affirmé.

Le diplomate a souligné que chaque État avançait à son propre rythme dans ses relations avec les nouvelles autorités syriennes. « Il ne nous appartient pas de dicter à d’autres la manière d’aborder une situation aussi complexe. Certains de nos partenaires dans le monde s’emploient à rouvrir leurs ambassades, à hisser leur drapeau à Damas. Ce n’est pas encore notre position », a-t-il précisé.

M. Lenderking s’exprimait dans le cadre d’un séminaire en ligne organisé par le Conseil national pour les relations américano-arabes, une organisation non gouvernementale basée à Washington.

Il a par ailleurs indiqué qu’un assouplissement des sanctions pourrait être envisagé, « si les autorités de transition à Damas entreprennent des démarches concrètes dans les domaines évoqués précédemment ».

Fin novembre 2024, des groupes armés de l’opposition ont lancé une offensive d’envergure contre les positions de l’armée syrienne. Le 8 décembre, ils sont entrés dans la capitale. Bachar el-Assad a alors quitté ses fonctions de président et a fui le pays.

Fin janvier 2025, les nouvelles autorités ont annoncé qu’Ahmed al-Charaa, chef du groupe Hayat Tahrir al-Cham*, assurerait les fonctions de président durant la période de transition.

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*Le 4 juin 2020, la Cour suprême de Russie a reconnu l’organisation Hayat Tahrir al-Cham comme terroriste. Ses activités sont interdites en Russie.