Washington pourrait reconnaître la Palestine en échange d’un accord arabo-israélien

MOSCOU, 24 avril. /TASS/. Les États-Unis pourraient reconnaître le statut de membre de l’ONU de la Palestine si les pays arabes acceptent une entente avec Israël prévoyant une normalisation des relations, estime Dmitri Polianski, représentant adjoint de la Russie auprès de l’ONU.

« Ils examinent visiblement la possibilité de reconnaître la Palestine et de lui octroyer le statut de membre à part entrée de l’ONU en cas d’une grande entente entre Israël et les pays arabes, la réconciliation etc. », a expliqué le diplomate à la chaîne Soloviev Live.

Selon lui, les Américains n’ont actuellement aucun intérêt pour affaiblir leurs positions de marchandage en la matière. « Cette position des États-Unis a été et demeure absolument incompréhensible pour les membres de l’ONU », a-t-il ajouté.

Le 18 avril, les États-Unis ont exercé leur droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies et ont bloqué un projet de résolution algérien visant à admettre la Palestine en tant que membre à part entière de l’organisation mondiale. Douze membres du Conseil de sécurité, dont la Russie et la Chine, ont voté en faveur du document recommandant l’admission de la Palestine à l’ONU en tant que membre à part entière de l’organisation. La Suisse et le Royaume-Uni se sont abstenus, tandis que les États-Unis se sont opposés au projet de résolution.

La situation au Moyen-Orient s’est aggravée après l’infiltration de combattants du mouvement radical palestinien Hamas depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien le 7 octobre 2023, accompagnée de meurtres de résidents des colonies frontalières et de prises d’otages. Israël a lancé des frappes de représailles contre l’enclave palestinienne et certaines parties du Liban et de la Syrie. Le 1er décembre, l’armée israélienne accuse le Hamas de violer la trêve en vigueur depuis le 24 novembre et annonce la reprise des combats dans la bande de Gaza. Les autorités palestiniennes tiennent les États-Unis pour responsables de la reprise de l’agression israélienne.

UN Photo/Manuel Elías