NEW YORK, 10 juin. /TASS/. Les autorités américaines n’excluent pas une possible entente avec le mouvement palestinien radical Hamas afin de libérer les otages américains sans la participation israélienne, affirme la chaîne NBC News.
Ainsi, Washington pourrait recourir à cette option si les négociations de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, soutenues par les États-Unis, n’aboutissent pas, note le média. Les consultations avec le groupe palestinien se tiendront avec la médiation du Qatar.
L’administration présidentielle américaine note que le Hamas pourrait accepter cette proposition en vue de créer des tensions supplémentaires dans les relations entre les États-Unis et Israël. Les responsables américains envisagent d’ailleurs un éventuel accord séparé avec le Hamas comme outil de pression sur le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, afin de l’inciter à accepter une trêve avec le groupe, ce sur quoi insistent les États-Unis. La Maison-Blanche s’est refusée à tout commentaire.
Le président américain Joe Biden a appelé le 31 mai les dirigeants israéliens à profiter de l’opportunité existante pour parvenir à des ententes avec le Hamas plutôt que de poursuivre l’objectif de démanteler complètement le mouvement radical. Il a également présenté les détails de l’accord en plusieurs étapes discuté entre Israël et le Hamas, qui prévoit la possibilité d’un cessez-le-feu complet.
La situation au Moyen-Orient s’est brusquement dégradée le 7 octobre après une attaque lancée par le Hamas depuis la bande de Gaza contre le territoire israélien, attaque qui a été accompagnée de massacres d’habitants des localités frontalières et de la prise de plus de 240 otages. Israël a alors entamé une opération terrestre dans la bande de Gaza avec pour objectif la destruction de la structure militaire et politique du Hamas et la libération de tous les otages. Fin novembre, une trêve humanitaire a été instaurée grâce à la médiation de l’Égypte et du Qatar. Elle a duré une semaine et a permis, selon Israël, la libération de 110 otages. Le matin du 1er décembre, le cessez-le-feu a été violé, les hostilités ont repris et se poursuivent toujours