Si Washington ne rappelle pas Israël à l’ordre, il perdra son influence au Moyen-Orient

WASHINGTON, 12 septembre. /TASS/. Les États-Unis devront modifier leur attitude envers les actions d’Israël, sinon leur rôle en tant que superpuissance médiatrice et leurs relations avec les alliés au Moyen-Orient s’effondreront, écrit le Washington Post.

Le journal américain se demande « quel est le sens pour les États-Unis d’être une superpuissance s’ils ne peuvent pas empêcher l’attaque d’un de leurs alliés contre un autre et s’ils ne peuvent garantir que les négociations de paix se déroulent sans attaques entre les négociateurs? ». Le Washington Post souligne la réaction totalement calme tant de l’administration américaine que des représentants du Parti démocrate (opposition) face à ces événements. Selon le journal, cela « constitue une conclusion logique de la politique [américaine], car les États-Unis ont traité Israël comme un pays « exceptionnel » dont les actions ne sont pas sujettes à critique depuis des décennies ».

« La désagréable vérité est que le rôle destructeur d’Israël dans la région continuera tant qu’il ne sera pas rappelé à l’ordre, et il n’y a qu’un seul pays capable de le faire: les États-Unis. Nous lui fournissons des armes, une couverture diplomatique et une aide financière qui rendent possible la domination régionale d’Israël, mais avec ce soutien vient la responsabilité [des États-Unis] non seulement pour la sécurité d’Israël, mais aussi pour les conséquences de ses actes », estime l’auteur. « Tant que les États-Unis ne prendront pas cette responsabilité au sérieux, des scènes similaires à l’attaque de Doha se répéteront. Et chaque fois, notre position en tant qu’intermédiaire fiable, ainsi que nos relations avec d’autres alliés [au Moyen-Orient], seront dévaluées. À un moment donné, nous devrons décider si nous sommes une superpuissance mondiale qui exige des responsabilités de toutes les parties ou simplement des complices d’Israël ».

Le mardi 9 septembre, une série d’explosions a retenti dans la capitale qatarie. Peu après, le service de presse de l’armée israélienne a annoncé que les forces militaires, avec le soutien du Service de sécurité intérieur (Shin Bet) et avec la participation de l’aviation, avaient frappé des hauts responsables du Hamas. De son côté, le Hamas a démenti les informations concernant la mort de membres de sa délégation de négociation, tout en reconnaissant que six personnes avaient été tuées, y compris le fils d’un leader du mouvement à Gaza, Khalil al-Hayya, ainsi qu’un membre des forces de sécurité qataries.