WASHINGTON, 6 septembre. /TASS/. Les États-Unis prévoient de passer de la dissuasion de la Russie et de la Chine à la garantie de la défense de leur partie continentale, ainsi qu’à la sécurité dans l’hémisphère occidental. C’est ce qu’a rapporté le journal Politico, citant des extraits d’une nouvelle version de la Stratégie de défense nationale (SDN) des États-Unis, actuellement en préparation au Pentagone.
Comme le précise l’article, le projet de document a été soumis au ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, au début de cette semaine. Dans la nouvelle SDN, la priorité est accordée aux « missions intérieures et régionales » plutôt qu’à la « lutte contre les rivaux tels que Pékin et Moscou », écrit le journal, citant trois personnes au fait du contenu des versions précédentes de la stratégie. Son principal concepteur est le sous-secrétaire à la Défense pour les affaires politiques, Elbridge Colby.
« Ce sera un changement majeur pour les États-Unis et leurs alliés sur différents continents. Les vieilles promesses crédibles des États-Unis sont remises en question », a déclaré à Politico l’une des trois sources mentionnées.
Selon le journal, M. Colby et ses subordonnés réexaminent également le déploiement des forces armées américaines à l’étranger et préparent une étude sur la défense antimissile et aérienne. Ces documents devraient être publiés en octobre, note l’article.
La version non classifiée précédente de la SDN a été publiée en octobre 2022 par l’ancienne administration américaine dirigée par le président Joe Biden. Elle indiquait notamment que les États-Unis dissuaderaient la Russie et tenteraient de prendre le dessus dans la concurrence avec la Chine. Dans le même temps, le document affirmait que la Russie constituait une menace directe pour l’ordre mondial.
Sous la première administration Trump, la SDN a été rendue publique le 19 janvier 2018. Comme l’a précisé alors James Mattis, qui occupait le poste de ministre de la Défense des États-Unis, elle « se concentrait sur la rivalité stratégique à long terme avec la Russie et la Chine ».