Washington doit se débarrasser de l’illusion que la course aux armements mènera à la paix

WASHINGTON, 22 août. /TASS/. Les États-Unis doivent se débarrasser de l’illusion qu’une course aux armements mènera à la paix, il est important de changer leur approche du rôle de leurs forces armées sur la scène internationale afin d’arrêter de gaspiller de l’argent. Cette opinion a été exprimée par William Hartung, membre de l’organisation Quincy Institute, basée aux États-Unis, dans un article publié sur le portail de l’institut Responsible Statecraft.

« Tant que Washington s’accrochera à l’illusion que la construction militaire et la course aux armements sont la clé magique de la paix, de la stabilité et de la domination mondiale, les États-Unis gaspilleront en vain d’énormes volumes d’argent pour combler leur déficit, tout en augmentant les risques de conflits inutiles », souligne l’expert. M. Hartung rappelle que le budget militaire du Pentagone s’élève à près de 1.000 milliards de dollars par an et qu’au cours de la décennie précédente, ce montant a dépassé les 6.000 milliards de dollars. Selon lui, l’une des raisons de ce budget démesuré réside dans « une vision trop ambitieuse et dépassée du rôle de l’armée américaine dans le monde ».

Une véritable « stratégie de défense sobre » impliquerait de revoir à la baisse les plans actuels de préparation à la « guerre partout dans le monde » et de moderniser les armes nucléaires, a déclaré M. Hartung. Selon lui, Washington devrait également « réduire l’aide militaire aux pays qui se défendent ou dissuadent leurs voisins agressifs ». M. Hartung suggère notamment de réduire l’aide militaire à Israël, dont le conflit avec le mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza a « coûté la vie à 40.000 personnes ».

M. Hartung cite l’inefficacité de la direction du Pentagone comme deuxième raison du gonflement du budget. Selon lui, le ministère de la Défense reste la seule agence fédérale américaine à ne pas avoir été soumise à un audit. Selon lui, cela signifie que le Pentagone ne connaît même pas le nombre d’équipements et de pièces détachées dont il dispose. Le département de la Défense « crée également des systèmes d’armes peu performants à des prix exorbitants », note l’expert. Il cite en exemple les avions de combat F-35 et le programme de navire de combat côtier. Selon lui, ces avions et navires sont « truffés de lacunes et ne peuvent souvent même pas remplir les missions de base ».