De nombreuses voix s’élèvent en Europe pour demander à Kiev de négocier

MADRID, 26 février. /TASS/. Le conseiller du président ukrainien, Mikhaïl Podoliak, a déclaré que de nombreuses voix s’élevaient en Europe pour demander à Kiev de s’asseoir à la table des négociations avec Moscou.

Comme l’a affirmé le politicien dans une interview accordée au journal espagnol El Mundo, « la Russie n’est pas intéressée par des négociations parce qu’il n’y a pas de conditions pour la paix ». « De nombreuses voix s’élèvent en Europe pour nous demander de nous asseoir à la table des négociations, mais je ne comprends pas et je n’ai jamais compris pourquoi », a-t-il affirmé.

« Est-il juste que l’Ukraine résiste seule? C’est un peu étrange », a ajouté Podoliak. « Si la communauté internationale reste spectatrice, il sera intéressant d’observer la situation de loin, mais si l’Ukraine tombe, les pays européens ne pourront plus rien faire parce qu’ils auront laissé la Russie gagner ». Dans un tel scénario, selon la version du politicien, « n’importe quel autre pays arabe ou latino-américain pourrait dire qu’il veut occuper un autre territoire ».

Il a déclaré que Kiev avait besoin de missiles à longue portée. « Pas de 20 ou 30 kilomètres, mais de 500 kilomètres ». « Si nous augmentons la quantité de missiles à longue portée, nous serons en mesure de détruire l’ensemble du système d’approvisionnement russe et d’anéantir ses réserves, même à l’arrière », a-t-il affirmé. Podoliak a ajouté qu’il était nécessaire de « rayer l’armée russe de la carte de l’Europe ». « Les armes ne peuvent pas rester dans les entrepôts européens, elles doivent être sur le champ de bataille », estime-t-il.

Selon lui, l’armée ukrainienne compte aujourd’hui 880.000 personnes, dont environ 270.000 sur la ligne de front. « Bien sûr, de nombreuses personnes doivent travailler à l’arrière, mais nous devons augmenter le nombre de ceux qui participent aux batailles », a-t-il affirmé.