Vienne se félicite de la possibilité de taxes sur les produits agricoles ukrainiens

VIENNE, 20 mars. /TASS/. La possibilité d’introduire des taxes sur certains produits agricoles ukrainiens entrant dans l’Union européenne en cas d’augmentation de leurs importations, chose qui a été concertée par le Conseil de l’UE et le Parlement européen, est une mesure importante pour éviter le déséquilibre sur le marché, a affirmé le chancelier autrichien, Karl Nehammer, lors d’une conférence de presse à l’issue d’une rencontre avec la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola.

« C’est une mesure importante pour l’agriculture européenne et autrichienne afin d’éviter de créer un déséquilibre », a-t-il répondu au journaliste qui a posé une question au sujet des droits de douane sur les produits agricoles ukrainiens.

Le Parlement européen n’a pas concerté le 13 mars la proposition de la Commission européenne de proroger d’un an le régime d’importation en franchise des produits agricoles ukrainiens. Le document a été soumis pour être peaufiné à la commission du commerce international du Parlement européen. Le représentant commercial d’Ukraine et vice-ministre de l’Économie du pays, Taras Katchka, a déclaré par la suite que la limitation par l’Union européenne des importations de l’agriculture ukrainienne au niveau de 2021 serait fatale pour l’économie nationale.

Le Conseil de l’UE et le Parlement européen sont parvenus mercredi à un accord visant à prolonger d’un an, jusqu’au 5 juin 2025, les mesures de libéralisation des échanges avec l’Ukraine. Le document prévoit l’éventualité d’une cessation immédiate des exemptions tarifaires sur les produits agricoles les plus sensibles, notamment la viande de poulet, les œufs, le sucre, l’avoine, le maïs, tous les types de gruau et le miel. Il précise que les quoteparts et les tarifs sur ces produits seront réintroduits si le volume de leurs importations dans les pays de l’UE dépasse la moyenne de 2022-2023. Pour que cette décision entre en vigueur, elle doit maintenant être officiellement approuvée par la session du Parlement européen et du Conseil de l’UE au niveau ministériel, ce qui doit être fait avant le 5 juin prochain.