BUCAREST, 21 août. /TASS/. Plus de 5.000 Ukrainiens ont traversé illégalement la frontière en Roumanie dans la région montagneuse du département de Maramureș durant les sept premiers mois de l’année 2025. Cette information a été communiquée par la représentante de l’inspectorat territorial de la police des frontières à Sighetu Marmației, Ioulia Stan, qui a précisé qu’au cours de la même période l’année dernière, plus de 6.700 Ukrainiens avaient été arrêtés pour avoir violé le régime de la frontière roumaine.
Selon elle, la zone montagneuse empruntée par les Ukrainiens est très dangereuse. « Étant donné les conditions difficiles de la zone montagneuse – grande altitude, terrain accidenté et mauvais temps, la sécurité des personnes demeure une priorité pour les gardes-frontières », a déclaré Mme Stan, citée par l’agence Agerpres. « Depuis le début de l’année, 150 citoyens ukrainiens ont été secourus, se trouvant en état d’épuisement, d’hypothermie ou ayant subi des blessures. »
Les Ukrainiens qui entrent en Roumanie de cette manière bénéficient d’un régime juridique particulier en raison des hostilités en cours en Ukraine, a-t-elle précisé. Ils ne sont pas accusés de franchissement illégal de la frontière et peuvent demander un statut de réfugié temporaire dans le pays. Cependant, elle a ajouté que certains Ukrainiens ayant obtenu ce statut temporaire sont retournés en Ukraine et ont ensuite franchi à nouveau la frontière roumaine avec d’autres compatriotes. Dans trois de ces cas, des Ukrainiens agissant comme guides ont été arrêtés pour avoir introduit illégalement des migrants.
Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022 jusqu’à présent, 26.000 citoyens ukrainiens ont été arrêtés à la frontière nord de la Roumanie, dont la plupart ont demandé l’asile. Au cours de la même période, 29 Ukrainiens ont perdu la vie en tentant de traverser la rivière Tisza ou en passant par les montagnes de Maramureș. Les citoyens de l’Ukraine qui franchissent illégalement la frontière vers la Roumanie le font pour éviter la mobilisation et d’être envoyés au front, précise Agerpres.