NEW YORK, 22 juillet /TASS/. La crise ukrainienne pourrait, à terme, devenir pour le président américain Donald Trump ce que la guerre en Afghanistan a été pour son prédécesseur Joe Biden, estime l’agence Bloomberg.
Selon elle, le règlement du conflit en Ukraine constitue une « tâche difficile », et sa durée pourrait finir par faire peser sur Donald Trump la responsabilité, voire la culpabilité, de son issue.
Mais si le président américain choisit de suspendre l’aide militaire à Kiev et de renoncer à l’affrontement avec la Russie, il risque aussi d’être accusé de « ne pas en avoir fait assez » – comme Joe Biden lorsqu’il a ordonné le retrait des troupes américaines d’Afghanistan, souligne Bloomberg.
« Trump pilote la politique des États-Unis depuis près de six mois, la guerre se poursuit, et elle lui appartient désormais, déclare l’ancien ambassadeur américain en Ukraine John Herbst, cité par l’agence. Il sait qu’il pourrait être gravement mis en cause si [le président russe Vladimir] Poutine l’emporte sous sa présidence. »
Le 14 juillet, le dirigeant américain avait annoncé qu’il maintiendrait les livraisons d’armes et d’équipements militaires à Kiev, à condition que l’Europe en prenne le financement à sa charge. La coordination de ces transferts sera assurée par l’Otan. Il avait également précisé que les États-Unis imposeraient des droits de douane d’environ 100% à l’encontre de la Russie et de ses partenaires commerciaux si aucun accord n’était conclu avec Moscou dans un délai de 50 jours. Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, avait par la suite précisé que Washington inviterait ses alliés européens à adopter des mesures similaires à l’égard des acheteurs de pétrole russe si ces tarifs douaniers étaient mis en place.