L’UE explore les moyens de contourner le veto hongrois sur le financement de Kiev

NEW YORK, 7 octobre. /TASS/. Les États membres de l’UE ont commencé à étudier les moyens de contourner le veto de la Hongrie sur le financement de l’Ukraine, alors que Budapest bloque l’allocation par Bruxelles de plus de 6 milliards d’euros d’aide à Kiev. C’est ce que rapporte l’agence de presse Bloomberg en citant des sources.

Selon ces dernières, le service diplomatique de l’UE étudie actuellement les moyens de « permettre aux membres de la communauté d’apporter des contributions volontaires » à la Facilité européenne pour la paix. Cela permettrait d’éviter à l’avenir le « soutien unanime » actuellement requis de tous les membres de l’UE lors de la prise de décisions sur le financement de l’Ukraine. Les interlocuteurs de l’agence ont souligné que les ambassadeurs de l’UE se réuniraient mardi pour discuter des détails du plan. Selon les estimations de Bloomberg, on ne sait pas encore dans quelle mesure l’idée de contributions volontaires pourrait être soutenue, étant donné que « de nombreuses décisions clés de l’Union doivent être prises à l’unanimité ».

Plus tôt, le Financial Times a rapporté que l’UE avait accepté d’accorder à l’Ukraine un nouveau prêt de 40 milliards d’euros d’ici la fin de l’année, indépendamment de la participation des États-Unis. Selon le quotidien, cette décision pourrait être prise parce que Bruxelles craint que Budapest n’empêche les États-Unis de fournir les garanties dont ils ont besoin pour participer au remboursement du prêt financé par les avoirs russes gelés. Le gouvernement du premier ministre hongrois Viktor Orban tente de retarder la décision jusqu’après l’élection présidentielle américaine, mais l’UE doit maintenant préparer une alternative pour s’assurer que l’aide parvienne à Kiev avant la fin de l’année. La décision devait être prise à la majorité des pays de l’UE, et non à l’unanimité, afin de contourner le veto hongrois.

En juillet, le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a averti que la Russie réagirait inévitablement « au vol de ses biens en Europe ». Il a souligné que Moscou comptait lancer des poursuites judiciaires à l’encontre des personnes impliquées dans le vol de ses avoirs. Selon le porte-parole du Kremlin, l’Europe a choisi d’emprunter la pire des voies en décidant d’utiliser les biens de la Russie pour aider Kiev.