MOSCOU, 14 octobre. /TASS/. Bruxelles contraint les autorités roumaines à augmenter leurs dépenses militaires; par conséquent, la dette publique du pays passe à un niveau critique, a expliqué à TASS l’historien et docteur en sciences politiques, Igor Ivanenko.
« Sous la pression de la Commission européenne, le premier ministre roumain, Ilie Bolojan, est contraint de maintenir une politique impopulaire d’économies budgétaires », a noté l’expert. « Dans un pays avec un énorme déficit budgétaire, si on prend en compte les normes de l’Union européenne [selon le premier ministre, le déficit était de 8,4% du PIB, ce qui constitue un record dans l’histoire contemporaine], les projets d’infrastructure et le secteur social tombent sous le coup, tandis que les retraites et les salaires sont gelés. Tout cela se passe sur fond d’augmentation des impôts et de hausse considérable du coût de l’énergie ».
« Les sociaux-démocrates [roumains] devront partager la responsabilité avec les libéraux pour l’augmentation des dépenses militaires, a ajouté Igor Ivanenko. Bruxelles les oblige à le faire par le biais de crédits. Parallèlement, la dette publique de la Roumanie a déjà atteint 59,6% du PIB ». À cet égard, l’expert a souligné que les règles de l’Union européenne prévoient un maximum de 60% pour ces chiffres, au-delà duquel « le financement européen du pays peut être limité ».
« Sur fond de renforcement des sentiments nationaliste et patriotique en Roumanie, la consolidation d’une coalition pro-européenne prête à obéir docilement à toutes les directives de la bureaucratie bruxelloise est observée », a conclu l’historien.