BRUXELLES, 28 mai. /TASS/. L’Union européenne regrette profondément que le parlement géorgien ait décidé d’ignorer le veto sur la loi sur les agents de l’étranger et envisage toutes les options de réponse à cette décision. Ceci est indiqué dans une déclaration conjointe du chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, et la Commission européenne.
« L’Union européenne regrette profondément que le parlement géorgien ait décidé d’ignorer le veto de la présidente sur la loi sur la transparence de l’influence étrangère et les arguments juridiques détaillés de la Commission de Venise, recommandant directement d’abroger cette loi », indique la déclaration.
L’Union européenne souligne que « cette loi va à l’encontre des principes de base et des valeurs de l’Union européenne et portera un impact négatif sur la voie de l’adhésion de la Géorgie à l’UE. Nous appelons les autorités géorgiennes à inverser cette tendance et reprendre fermement le chemin vers l’UE. Il y reste encore du temps pour changer la dynamique, mais un engagement ferme du côté des instances dirigeantes est nécessaire », indique le document. L’UE et ses États membres envisagent toutes les options de réaction à ces événements ».
Le 14 mai, le parlement géorgien a adopté en troisième lecture la loi sur la transparence de l’influence étrangère, ce qui a provoqué de vives déclarations de la part de l’Union européenne, qui a menacé de suspendre l’intégration du pays à la communauté. Le secrétaire d’État adjoint américain aux affaires européennes et eurasiennes, James O’Brien, a déclaré que les États-Unis imposeraient des sanctions aux autorités géorgiennes si la démocratie était mise à mal en Géorgie. La présidente de la République Salomé Zourabichvili a opposé son veto à la loi le 18 mai.
Le 28 mai, le parlement du pays a voté contre les remarques motivées de la présidente, surmontant ainsi son veto. 66 députés ont voté contre le veto présidentiel avec un quorum de 50. Les députés ont ensuite voté en faveur de la version initiale de la loi, qui a été soutenue par 84 députés avec un quorum de 76, tandis que 4 députés ont voté contre.