L’UE veut élargir les pouvoirs policiers pour se protéger contre les menaces étrangères

LONDRES, 31 mars. /TASS/. La Commission européenne prévoit d’étendre les pouvoirs des forces de l’ordre et de la police européennes pour lutter contre les « menaces étrangères » et les « attaques hybrides », rapporte le Financial Times en se référant à un projet de nouvelle stratégie de sécurité intérieure de l’UE qui sera publié le 1er avril.

Selon le document, le renforcement des mesures policières vise à accroître les capacités de l’UE à combattre le terrorisme et le crime organisé, à imposer des sanctions et à obtenir l’accès aux informations bancaires.

Le journal indique que le document évoque une prétendue campagne hybride russe « contre l’UE et ses partenaires en ligne et hors ligne », affirmant que des États étrangers « cherchent à pénétrer les infrastructures critiques et les chaînes d’approvisionnement [de l’UE] pour les perturber et à voler des informations confidentielles ».

Le Financial Times rapporte que le projet stratégique propose d’élargir l’accès des forces de l’ordre européennes aux transactions bancaires pour identifier la criminalité organisée et le financement du terrorisme, ainsi que d’étendre le régime de sanctions de Bruxelles aux réseaux criminels.

Le document suggère également de partager des informations sensibles avec des « pays tiers de confiance ». Il est prévu que les autorités aient un meilleur accès aux communications en ligne et aux données, que la police dispose de moyens techniques améliorés et d’intelligence artificielle, et que les effectifs de Frontex soient portés à 30.000 personnes.

Un fonctionnaire européen a déclaré au Financial Times que ces plans visaient à « créer un État policier européen ». La Commission européenne n’a pas répondu aux demandes de commentaires, précise le journal.