Revue de presse Russie – Service d’information TASS
L’Union européenne espère adopter prochainement un treizième train de sanctions contre Moscou. Dans cette lancée, Reuters rapporte que la Commission européenne a adopté un plan visant à renforcer la surveillance des investissements de capitaux étrangers et des échanges de technologies. Et cela s’appliquera principalement aux entreprises chinoises. Pékin, par la voix de son chef de la diplomatie, s’est pourtant dit disposé à renforcer ses liens avec l’UE sur la base de l’égalité, au nom du libre-échange et de la mondialisation économique. Une main tendue rejetée par Bruxelles qui veut sanctionner des entreprises chinoises soupçonnées de fournir des équipements militaires à la Russie.
Alexandre Loukine, de l’Institut de la Chine et de l’Asie moderne, suggère à Nezavissimaïa Gazeta que « certaines entreprises chinoises vendraient des biens à double usage à la Russie ». Et même si la Chine dément fournir une quelconque assistance militaire à la Russie, le terme « biens à double usage » est vague, car à titre d’exemple, même « des camions peuvent également être utilisés sur le champ de bataille ».
Bob Savik, membre du Global Policy Institute à Londres et professeur invité à l’université de Nottingham, est plus pessimiste. Selon lui, « l’augmentation des sanctions à l’encontre de la Russie et des pressions exercées sur la Chine pourrait un jour entraîner une recrudescence des tensions autour de Taïwan et en Asie ». Ce qui, à son tour, encouragera la Chine à étendre sa coopération avec la Russie.