WASHINGTON, 1er juillet. /TASS/. Le président américain Donald Trump a signé lundi un décret levant les sanctions unilatérales contre la Syrie. Ce décret ne s’applique toutefois pas à l’ancien dirigeant du pays, Bachar el-Assad, ni à ses proches.
Les restrictions sont levées à compter du 1er juillet. Le texte du document a été publié par le service de presse de la Maison-Blanche.
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a été chargé d’étudier la nécessité de garder la Syrie dans la liste des pays sponsors du terrorisme et le groupe Hayat Tahrir al-Cham*, ainsi que son chef Ahmed al-Charaa, dans la liste noire américaine.
Fin novembre 2024, des groupes armés de l’opposition ont lancé une vaste offensive contre les positions de l’armée syrienne. Le 8 décembre, ils ont pénétré dans Damas, contraignant les forces gouvernementales à quitter la capitale. Bachar el-Assad a alors renoncé à ses fonctions présidentielles et quitté le pays. Le pouvoir de facto a été assumé par le chef du groupe Hayat Tahrir al-Cham*, Ahmed al-Charaa, également connu sous le nom d’Abou Mohammed al-Joulani. Le 29 janvier, les nouvelles autorités ont annoncé que M. al-Charaa exercerait les fonctions de président durant la période de transition.
Le 14 mai, le président américain Donald Trump a rencontré Ahmed al-Charaa à Riyad. Il s’agissait de la première entrevue entre des dirigeants des deux pays depuis 25 ans. À l’issue des échanges, le chef de l’État américain a annoncé le lancement d’un processus de levée progressive des sanctions imposées à Damas au fil des décennies, sous les présidences de Hafez el-Assad puis de son fils Bachar. Dans la foulée, le département du Trésor des États-Unis a délivré une licence générale autorisant officiellement des opérations jusqu’alors interdites avec la Syrie.
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*Le 4 juin 2020, la Cour suprême de Russie a reconnu l’organisation Hayat Tahrir al-Cham comme terroriste. Ses activités sont interdites en Russie.