MOSCOU, 15 avril. /TASS/. Les enquêteurs russes ont lancé un avis de recherche national et international contre le plus jeune tireur d’élite géorgien qui participe aux hostilités au sein des forces armées ukrainiennes. Il est accusé d’incitation à la haine par médias interposés, de menaces de violences et de mercenariat, a indiqué à TASS un représentant des forces de l’ordre russes, précisant qu’un arrêt avait été prononcé contre lui par contumace à Moscou.
« Les enquêteurs russes ont rendu un avis de recherche de Gueorgui Guelachvili, né en 2002, qui fuit l’enquête préliminaire dans le cadre d’une affaire pénale pour incitation à la haine et mercenariat. Dans ce contexte, ils se sont adressés à la justice pour demander la prononciation d’un arrêt par contumace. »
La justice de Moscou a confirmé à l’agence TASS le mandat d’arrêt par contumace du Géorgien. La période d’arrestation sera calculée à partir de son extradition vers la Russie ou du moment de son arrestation en Russie. Aucun appel n’a été interjeté et la décision est entrée en vigueur, a précisé un représentant du tribunal.
Le 6 août 2023, le mercenaire, tireur d’élite et opérateur de drones Gueorgui Guelachvili a écrit sur les réseaux sociaux qu’il ne serait pas en ligne pendant un certain temps, étant submergé par le travail. Il s’est avéré plus tard qu’à l’issue d’un couvre-feu instauré par le régime de Kiev dans une des régions ukrainiennes pour « activité au sujet de collaborateurs », des dizaines de citoyens ukrainiens avaient été arrêtés en trois jours, soupçonnés de « connivence avec la partie russe ». Selon les forces de l’ordre russes, Gueorgui Guelachvili a directement participé à l’interpellation des suspects.
La justice de Moscou a précédemment prononcé un arrêt par contumace contre le chef de la Légion géorgienne combattant en Ukraine, Ouchangui Mamoulachvili, et son adjoint, Levan Pipia, qui font eux aussi l’objet d’un avis de recherche international pour mercenariat et incitation à la haine par médias interposés, avec recours à la violence dans le contexte d’abus de fonction.
La Légion nationale géorgienne a été mise en place en 2014. Elle a été intégrée aux forces armées ukrainiennes et a pris part aux hostilités contre les formations des Républiques populaires de Lougansk et de Donetsk. En avril 2022, le commandant de l’unité, Mamouka Mamoulachvili, a revendiqué le massacre de prisonniers de guerre russes près du village de Dmitrovka, aux environs de Kiev.
Photo Sasha Maksymenko