CHISINAU, 28 février. /TASS/. Les autorités de Transnistrie espèrent le soutien diplomatique de la Russie pour régler leurs relations avec la Moldavie. C’est ce qu’a déclaré le ministre des Affaires étrangères de l’État non reconnu, Vitali Ignatiev, dans une interview accordée à la chaîne de télévision Rossiya 24, en commentant les résultats du congrès des députés, qui a décidé de demander l’aide de la communauté internationale, y compris de la Russie.
« Tout d’abord, nous lançons un appel pour qu’un soutien diplomatique soit apporté à la Transnistrie. Nous affirmons que la Russie est garante du règlement du conflit transnistrien », a déclaré Ignatiev. Il a rappelé que les soldats de la paix russes assuraient la sécurité sur les rives du Dniestr et que Moscou participait au format de négociation 5+2 (Moldavie, Transnistrie, Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Russie, Ukraine, ainsi que des observateurs de l’UE et des États-Unis).
« Nous attendons de la Russie qu’elle prenne en compte le fait que plus de 220.000 citoyens russes vivent en Transnistrie. Tous ces gens espèrent que la Russie continuera à participer activement aux négociations. Je tiens à souligner que toutes ces mesures de pression économique sont prises [par Chisinau] sur fond de refus de la Moldavie de participer au processus de négociation. Le format 5+2 est en fait gelé par la partie moldave, qui refuse également de participer aux réunions des hauts dirigeants », a déclaré le ministre des Affaires étrangères.
Les relations entre Chisinau et Tiraspol ont commencé à se détériorer progressivement en 2020 après l’élection de la présidente moldave Maia Sandu, qui a fait plusieurs déclarations sévères à l’égard de Tiraspol et a refusé de rencontrer Vadim Krasnosselski, le président de la Transnistrie. La situation s’est aggravée depuis le début de l’année après que les autorités moldaves ont décidé de prélever des droits de douane sur les marchandises qui traversent le territoire de l’Etat à destination de la Transnistrie. Après la fermeture par l’Ukraine de la portion transnistrienne de sa frontière avec la Moldavie en 2022, les marchandises ne peuvent entrer en Transnistrie qu’en passant par le territoire contrôlé par Chisinau. Tiraspol a accusé Chisinau d’utiliser la position vulnérable de la Transnistrie pour bloquer les livraisons de marchandises et exercer des pressions.