TÉHÉRAN, 4 août. /TASS/. Les représentants de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), attendus prochainement en Iran, ne seront pas autorisés à inspecter les installations nucléaires du pays, a déclaré le président de la commission parlementaire iranienne pour la sécurité nationale, Ebrahim Azizi.
« Conformément aux lois adoptées par le parlement, la délégation de l’AIEA, comme tout autre inspecteur étranger, n’aura en aucun cas un accès physique aux sites nucléaires iraniens », a-t-il indiqué à l’agence Tasnim.
Selon lui, la mission de l’AIEA ne pourra effectuer que des consultations techniques avec des responsables iraniens.
Lundi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, avait annoncé que la visite de la délégation aurait lieu dans les dix jours.
Dans la nuit du 13 juin, Israël a lancé une opération militaire contre l’Iran. Quelques heures plus tard, la République islamique a riposté. Les États-Unis sont entrés dans le conflit neuf jours après l’escalade des hostilités, en ciblant plusieurs sites nucléaires iraniens à Fordo, Natanz et Ispahan. Le 23 juin au soir, l’Iran a attaqué la base aérienne américaine d’Al-Udeid, la plus vaste du Moyen-Orient, située au Qatar. À la suite de ces affrontements, Donald Trump a annoncé qu’un cessez-le-feu avait été conclu entre Israël et l’Iran. Il est entré en vigueur le 24 juin.
Le refus de l’AIEA de condamner les frappes israéliennes et américaines contre les installations nucléaires iraniennes a suscité une vague de critiques à Téhéran, accusant l’agence de politiser ses activités. Le 2 juillet, le président iranien Massoud Pezechkian a signé une loi suspendant la coopération avec l’AIEA. Le 22 juillet, le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghtchi, a déclaré que l’Iran n’excluait pas un éventuel retour des inspecteurs de l’agence à l’avenir.