BUDAPEST, 4 mars. /TASS/. Le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjarto a informé le secrétaire d’État américain Marco Rubio qu’un certain nombre de pays de l’Union européenne essaieront de faire échouer un accord de paix sur l’Ukraine. La rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays a eu lieu à Washington.
« Je l’ai informé qu’il existe une conspiration en Europe, en particulier dans sa partie occidentale, contre [le président américain] Donald Trump et son plan de paix [sur l’Ukraine] », a déclaré M. Szijjarto à la chaîne hongroise M1 à l’issue de son entretien avec M. Rubio.
Il a précisé que les intentions de faire échouer la conclusion d’un accord de paix sur l’Ukraine appartenaient principalement aux dirigeants des pays ayant participé à la réunion de Londres le 2 mars. L’Allemagne, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la France, l’Italie, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie et la Suède y étaient représentés. Ils ont été rejoints dans la capitale britannique par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen, Antonio Costa, et le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte. Le premier ministre canadien Justin Trudeau et Vladimir Zelenski ont été invités au sommet.
Nombre d’entre eux assisteront au sommet de l’UE à Bruxelles le 6 mars, a fait remarquer M. Szijjarto. Le ministre a prévenu que la Hongrie n’accepterait aucune décision lors de la réunion qui pourrait viser à poursuivre la guerre en Ukraine. « Nous sommes pleinement engagés en faveur de la paix et des pourparlers de paix », a-t-il déclaré.
À propos de ce que la Hongrie pourrait faire pour contribuer à la réalisation de ces objectifs, M. Szijjarto a déclaré: « Renforcer la voix du camp de la paix qui défend le bon sens dans la politique internationale et assurer notre soutien continu aux négociations entre les États-Unis et la Russie ». Selon lui, « il est impossible de prédire le succès de ces négociations, mais il n’y a pas d’autre solution ».
M. Szijjarto a déclaré que M. Rubio, pour sa part, l’avait assuré de la ferme intention de l’administration Trump de poursuivre une résolution pacifique du conflit ukrainien.