Il ne doit pas y avoir de symboles bandéristes dans l’espace public en Pologne (président)

MOSCOU, 30 septembre. /TASS/. Les drapeaux bandéristes doivent disparaître de l’espace public en Pologne, a déclaré le président polonais Karol Nawrocki à Radio Zet.

« Les symboles des bandéristes et le drapeau rouge et noir doivent être bannis de l’espace public en Pologne, en tant que symbole d’une idéologie qui a tué 120.000 de mes compatriotes », a-t-il affirmé, ajoutant que la diffusion de la symbolique bandériste en Ukraine représentait un problème pour Kiev. « Nous ne devons pas avoir de tels drapeaux en Pologne et nous allons les sanctionner », a-t-il poursuivi. Le président polonais a souligné qu’il ne se préoccupait pas de la réaction de Kiev au projet de loi visant à pénaliser l’idéologie bandériste.

La veille, Karol Nawrocki avait soumis à la Diète (chambre basse du parlement) un projet de loi prévoyant des sanctions pénales pour la diffusion de l’idéologie et des symboles des nationalistes ukrainiens. Un texte similaire, présenté par le parti d’opposition Droit et justice (PiS), attend depuis plus de six mois son examen par les députés.

L’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) avait, durant la Seconde Guerre mondiale, coopéré avec les services de renseignement allemands dans sa lutte contre le pouvoir soviétique. En 1943, elle a créé l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA)*. Ses combattants surnommés bandéristes du nom de leur chef, Stepan Bandera, sont responsables de nombreux crimes sanglants, notamment par leur participation à l’Holocauste. À l’été 1943, environ 100.000 Polonais vivant dans l’actuelle Ukraine occidentale ont été massacrés par les bandéristes. Varsovie a reconnu ces événements comme un génocide et, depuis 2016, le 11 juillet est la Journée nationale de commémoration des victimes des massacres de Volhynie. En 2025, cette date a obtenu un statut officiel d’État.

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*Par décision de la Cour suprême de Russie, l’organisation ukrainienne Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) a été reconnue comme extrémiste et son activité interdite sur le territoire russe.