HARARE, 13 octobre. /TASS/. La lutte pour l’influence entre diverses puissances et forces économiques, notamment des structures financières américaines, est à l’origine de la crise politique actuelle à Madagascar. C’est ce qu’écrit le journal Témoignages, publié sur l’île de La Réunion, un département d’outre-mer français.
Madagascar possède de riches gisements de terres rares. Des cercles influents et des structures financières américaines intéressés par ces ressources, qui soutiennent le président Donald Trump, voient dans l’instabilité malgache une opportunité de réorganiser leurs agents à Madagascar au détriment de la souveraineté nationale, écrit le journal.
La publication souligne que les manifestations anti-gouvernementales massives, qui ont commencé le 25 septembre, ont rapidement été rejointes par des militaires, ainsi que par d’éminents opposants, dont l’ancien président de Madagascar Marc Ravalomanana (2002-2009). Pendant sa présidence, il s’est distingué par ses liens étroits avec Washington, note Témoignages. Son retour symbolise pour beaucoup le renouvellement de l’influence étrangère, qui avait été rejetée par les participants aux émeutes massives de 2009, qui avaient contraint Marc Ravalomanana à démissionner et avaient porté au pouvoir l’actuel chef de l’État Andry Rajoelina.
Actuellement, Andry Rajoelina a déclaré avoir été victime d’une cyberattaque visant à déclencher des manifestations anti-gouvernementales, ce qu’il a qualifié de tentative de coup d’État.
Le journal souligne que la tension à Madagascar ne diminue pas et que le mouvement Génération Z, qui orchestre les protestations, exige toujours la démission du président et une révision complète de toutes les institutions constitutionnelles. Le représentant de l’opposition, Alban Rakotoarisoa, a demandé au parlement de démettre le président de ses fonctions dans les 48 heures, menaçant que, dans le cas contraire, les manifestants « dissoudraient eux-mêmes l’Assemblée nationale ».